Les organismes communautaires se mobilisent pour dénoncer le sous-financement

Par Éditions Nordiques 30 octobre 2015
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Parmi les premiers touchés par les mesures d’austérité mises de l’avant par le gouvernement, plusieurs organismes communautaires mèneront une action dérangeante en fermant leurs portes les 2 et 3 novembre pour sortir dans la rue et manifester contre le sous-financement.

Président d’Action-pauvreté Sept-Îles, Jean-François Albert indique que les organismes sont à bout de souffle. «Le nœud de la guerre a toujours été le sous-financement. On est déjà à bout de souffle. Dans un contexte de morosité économique, les impacts se font davantage sentir. C’est un véritable casse-tête à bien des niveaux. Même si on a de la volonté, on ne peut faire de miracles. Ça nous oblige à couper ou fermer des portions de services qui sont essentiels et à geler les salaires», déclare-t-il.

Par cette mobilisation, les organismes communautaires espèrent voir leur travail davantage reconnu par les instances politiques comme moteur du progrès social. Les représentants insistant sur l’importance d’obtenir un financement qui leur permet de remplir adéquatement leur mission de manière autonome. Une subvention gouvernementale qui serait indexée à l’augmentation de leurs coûts de fonctionnement.

«Plusieurs programmes sont délégués au communautaire pour des raisons de coût. On est parfois perçu à tort comme du «cheap labor», de la main-d’œuvre à bon marché. Pourtant, le portrait de nos employés a changé. Les organismes communautaires se professionnalisent, soulève M. Albert. Tout ça s’accompagne de coûts plus élevés, mais les services offerts sont de qualité.»

Initié par la Table régionale des organismes communautaires (TROC) Côte-Nord, cette action de perturbation implique la plupart des organismes communautaires actifs dans le réseau de la santé et des services sociaux. Des acteurs sociaux, dont la situation se fragilise en période de morosité économique, en raison d’une hausse importante de la demande qui ne s’accompagne pas d’un financement suffisant pour répondre aux besoins.


 

À la Source Sept-Îles est l’un des nombreux organismes impliqués dans cette activité de mobilisation. (Photo : Le Nord-Côtier) 

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