Les Grandes Crues: Pour l’amateur d’humour corsé

Par Éditions Nordiques 13 août 2017
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À l’image de leur personnalité respective, les membres du duo Les Grandes Crues ne laissent aucune place à la censure lorsqu’elles montent sur scène pour se produire en spectacle.

En spectacle le 13 août au Café-théâtre Graffiti, le duo Les Grandes Crues convient le public à prendre part à un 5 à 7 qui a du mordant. Les langues de ces deux humoristes de la relève se délient au même rythme que la bouteille de vin se vide, durant ce rendez-vous humoristique où la censure n’a visiblement pas sa place. 

Toutes deux finissantes de l’école nationale de l’humour, Eve Côté et Marie-Lyne Joncas sont présentement en rodage pour leur premier spectacle en duo. «Ce concept de 5 à 7 peut avoir l’air simple, mais je peux vous assurer que c’est beaucoup plus compliqué que les gens peuvent le croire. Tout cela laisse une grande place à l’improvisation, même si le contenu du spectacle est ”scripté”. Il faut qu’on ait l’air le plus naturel possible», a précisé l’une de ses membres, Eve Côté.

Un humour abrasif

Ce spectacle est construit autour d’anecdotes vécues qu’elles s’amusent à gonfler. Le tout s’inscrit dans un mouvement de renouveau de l’humour. «C’est une nouvelle ère où la censure n’a plus sa place. J’aime bien cette vague. Ça me rejoint vraiment, souligne-t-elle. Selon moi, tout peut se dire en humour, il faut seulement trouver le bon angle.»

Elles n’en demeurent pas moins conscientes que leur type d’humour demande un certain temps d’adaptation pour être apprécié à sa juste valeur. «En première partie, les gens sont parfois en mode jugement. Ils ont des réticences à notre endroit. Ça se dissipe, plus on avance dans le spectacle. On a un humour que je n’hésite pas à qualifier de coloré», lance Mme Côté.

Cette authenticité qu’elles mettent de l’avant fait en sorte que le public finit par les considérer comme des amis. «Les gens finissent par nous voir dans leur propre 5 à 7. Ils s’attendaient à un humour plus incisif, mais ce qu’on fait n’est en rien de la vulgarité gratuite, enchaîne-t-elle. On dit les vraies choses. Il y a une gradation dans ce que l’on fait. On est avant tout deux filles qui se cherchent et qui ne savent pas si elles sont prêtes à faire tous les compromis nécessaires.»

Une réelle complicité

Même si les deux humoristes mènent différents projets en parallèle, il n’en demeure pas moins qu’elles accordent une très grande importance à ce duo. «C’est très bénéfique. On arrive à mettre en lumière ce projet. On se considère dans le même esprit que Dodo (Dominique Michel) et Denise (Filiatrault), souligne-t-elle. On prend vraiment toutes les décisions ensemble. On doit faire absolument quelque chose qui nous stimule. C’est ce qui guide toutes nos décisions.»

Après un été fort chargé, une récente participation au Zoofest (la branche alternative de Juste pour rire) et à un gala de «Comédie ha!», elles seront toutes les deux chroniqueuses à Occupation double en direct cet automne. D’ici là, elles complèteront également cette tournée du Réseau d’été du Regroupement des organisateurs de spectacles de l’Est du Québec (ROSEQ), qui les amène à se produire au Café-théâtre Graffiti de Port-Cartier. Il s’agit de leur seule et unique escale sur la Côte-Nord.

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