Les entreprises locales s’intéressent au recrutement international

Par Mathieu Morasse 8 novembre 2018
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Les conférencières Mélanie Sirois, de Dotemtex, et Isabelle Ducharme, de BCF Avocats, démystifient le processus du recrutement international à des entrepreneurs de Sept-Îles.

Plus d’une vingtaine d’entrepreneurs de Sept-Îles se sont montrés intéressés, mercredi, par le recrutement international pour combler leurs manques en main-d’œuvre.

Ils ont pu obtenir des réponses à de nombreuses questions à l’occasion d’une conférence organisée par la Chambre de commerce de Sept-Îles.

Ils ont exprimé des besoins dans de nombreux milieux: restauration, mécanique, commerce de détail, soudeurs, machinistes, camionneurs, ingénieurs, techniciens, infirmières, etc.

«C’est généralisé. Il n’y a personne qui va dire qu’il ne manque pas de main-d’œuvre actuellement. C’est vraiment un problème», constate Jessica Bélisle, directrice générale de la Chambre de commerce de Sept-Îles.

Le recrutement de travailleurs étrangers permettrait dans certaines circonstances d’assurer la pérennité des entreprises en diminuant leur taux de roulement du personnel, en accroissant leur efficacité et en augmentant leurs capacités opérationnelles.

«Ils ne viennent pas voler notre travail. Au contraire, ils font en sorte qu’on va être encore là l’an prochain et dans cinq ans», rassure la conférencière Mélanie Sirois, présidente de Dotemtex.

Long et coûteux

La démarche pour recruter des travailleurs étrangers est longue et dispendieuse. Au total, l’ensemble du processus peut prendre jusqu’à 10 mois.

Le coût du processus peut varier entre 6 000$ et 10 000$ par travailleur, plus les coûts internes de l’employeur.
Mais au final, l’employeur québécois pourra embaucher un nombre illimité de travailleurs saisonniers ou à hauts salaires (21,75 $/h et plus). Moyennant certaines obligations, il pourra aussi embaucher jusqu’à 10% de travailleurs étrangers à bas salaires (moins de 21,75 $/h).

Stabilité

La stabilité est le principal avantage du recrutement international. Le travailleur étranger peut travailler uniquement pour l’employeur indiqué sur son permis de travail. Aucun risque de se faire voler ses employés, donc.
Les permis de travail sont renouvelables. Ils sont d’une durée maximale de un an (bas salaires) ou de trois ans (hauts salaires).

Jean Marchand, directeur général de Sani-Manic Côte-Nord à Sept-Îles, est en recrutement depuis un an. Il a 20 postes de soudeurs, manœuvres, conducteurs et opérateurs à combler. Il est très intéressé par le recrutement international.

Il fait présentement venir 12 travailleurs de Saguenay pour combler son manque de main-d’œuvre.
«Ces gens-là règlent un problème, mais c’est un gros plaster. Quand on met tous les coûts dans la balance, l’immigration devient un bon choix.»

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