Les élus s’adaptent aux nouvelles réalités

Par Vincent Rioux-Berrouard 8:00 AM - 30 avril 2020
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Au cours des dernières semaines, de nombreux travailleurs ont dû s’adapter pour effectuer les tâches liées à leur travail tout en continuant à respecter les mesures mises en place par la Santé publique. Parmi ceux-ci on retrouve les députés qui doivent s’ajuster à cette nouvelle réalité alors qu’ils sont sollicités de toutes parts.

Pour Lorraine Richard, député de Duplessis, il a fallu agir rapidement lors des débuts de la crise à la mi-mars pour que son équipe soit en mesure d’effectuer du télétravail.

Par la suite, il a fallu établir des canaux de communications avec l’ensemble des acteurs de la Côte-Nord. Que ce soit les élus municipaux, les groupes autochtones, les chambres de commerce ou les organismes communautaires pour répondre à leurs interrogations par rapport à la crise de la COVID-19.

« Mon rôle est de m’assurer que les directives soient mises en place. Qu’il y ait une certaine coordination régionale. Il faut aussi m’assurer que nos spécificités en région soient prises en compte », affirme l’élue du Parti québécois pour décrire son rôle depuis le début de la pandémie.

De son côté, la députée fédérale de Manicouagan, Marilène Gill, explique qu’en raison de l’immensité du comté qu’elle représente, son équipe et elle avaient déjà l’habitude de travailler à distance avec les différents outils technologiques. Elle avoue aussi que la charge de travail pour elle et son équipe a été importante au cours des dernières semaines.

« En fait, ce sont les mêmes tâches qu’on fait d’habitude, mais il y a une intensité et une urgence de répondre à toutes les problématiques qui nous étaient rapportées », selon la députée de Manicouagan pour décrire la situation unique dans laquelle nous nous retrouvons actuellement.

Les deux élues de la Côte-Nord ont dû faire face à un nombre élevé de demandes en raison de la COVID-19 au cours du dernier mois. Les gens cherchaient à en savoir plus comment avoir accès aux différents programmes d’aide financière. Du côté de Mme Richard, un grand nombre d’appels concernaient les barrages routiers.

De son côté, la députée de Manicouagan nous explique que la grande majorité des demandes concernaient aussi l’éligibilité à la prestation canadienne d’urgence. Mais, la députée précise qu’au début de la crise, le rapatriement de ces concitoyens a occupé beaucoup de son temps alors que des gens de la Côte-Nord se sont retrouvés coincés à l’étranger au moment où le transport aérien devenait plus difficile.

« C’était assez complexe parce qu’il fallait travailler avec les ambassades. De plus, les gens dans certains cas, n’étaient pas à proximité d’un aéroport. C’était une situation stressante pour les familles », nous confie l’élue du Bloc québécois.

Travail parlementaire

Au cours des prochaines semaines, l’Assemblée nationale et le Parlement tiendront des séances virtuelles. Il s’agit d’une façon de permettre au gouvernement de continuer de fonctionner d’une certaine façon.

Pour Lorraine Richard, c’est la meilleure technique pour s’assurer que le rôle des oppositions soit respecté tout en suivant les consignes de distanciation physique, mais elle a hâte à un retour à la normale où elle pourra siéger au salon bleu.

Au niveau fédéral, il y a aussi des séances virtuelles du Parlement qui se tiennent.

Caucus

Malgré la crise, les partis continuent de se rencontrer, mais à distance avec l’aide des appels vidéoconférences. Le Parti québécois tient deux rencontres virtuelles hebdomadaires qui permet au parti de se concerter pour diffuser un message au gouvernement.

Pour le Bloc québécois, une rencontre hebdomadaire regroupant tous les députés se tient avec l’application Zoom.

De nouvelles façons de faire

Une partie importante du rôle des politiciens est notamment d’être présent dans son milieu et d’aller à la rencontre des gens. Évidemment, avec les mesures de distanciation physique, ce rôle du député devient plus difficile.

Marilène Gill avait l’habitude d’effectuer des tournées dans les différents secteurs de son comté. Elle admet qu’elle devra désormais plutôt se concentrer à tenir des rencontres virtuelles pour aborder les différents enjeux qui touchent la région de la Côte-Nord.

Constat similaire pour la députée de Duplessis. Elle avoue que le travail est différent, mais qu’en raison des différents moyens technologiques pour communiquer, elle ne se sent pas coupée des gens.

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