Les drones s’amènent sur la Côte-Nord

12 août 2014
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Technologie encore relativement récente, les drones sont loin d’avoir démontré toute leur capacité. Dans la région, le Groupe Cadoret et le Centre d’aide technologique aux entreprises (CATE) Côte-Nord s’associent afin de développer de nouvelles applications industrielles avec ces appareils et prendre d’assaut un marché quasi-vierge.

Spécialisé dans l’arpentage, le Groupe Cadoret est sur le point de recevoir un premier drone, qui fera de la cartographie. «On avait déjà l’idée d’acheter un drone pour nos besoins et c’est venu aux oreilles du CATE, qui nous a approché pour ce partenariat qu’on juge très intéressant», a lancé le directeur général de l’entreprise, Marcel Cadoret. La nouvelle entreprise se nommera Expertise Drone/Cadoret-CATE.

Les applications industrielles sont nombreuses, a indiqué M. Cadoret. Dans la région, les drones peuvent notamment servir à mesurer les émanations de poussières au-dessus des usines, les dépôts de minerai et de copeaux ou l’emprise des lignes électriques. «C’est souvent pour une question de sécurité que les drones sont intéressants car les dépôts de minerai ou de copeaux, c’est dangereux de se promener là-dessus, tout comme de se trouver dans des émanations de poussières», a-t-il observé.

Dans ce partenariat, le CATE Côte-Nord se chargera de développer les applications industrielles en analysant les opportunités d’affaires, la sélection de la technologie approprié ainsi que la cueillette et le traitement des données. «On n’a pas de chercheurs au Groupe Cadoret, mais on participe quand même au développement», ajoute Marcel Cadoret, dont l’entreprise sera chargée d’opérer les drones.

Voie d’avenir

L’homme d’affaires nord-côtier estime que les applications industrielles des drones représentent une voie d’avenir que son entreprise entend résolument emprunter.

«Juste pour l’arpentage, on va sûrement rentabiliser notre investissement en moins de trois ans. Par la suite, tout dépendant des opportunités industrielles, on verra ce qu’on pourra acquérir.»

Le prix de ces appareils peut varier de quelques milliers de dollars jusqu’à une somme dans les six chiffres. Pour sa première acquisition, Groupe Cadoret devrait débourser entre 40 000 et 50 000 $, ce qui exclut la formation du personnel. «C’est sensiblement le même prix que les autres équipements d’arpentage», a-t-il précisé.

Le premier drone de Cadoret devrait connaître son baptême de vol à Port-Cartier, l’entreprise ayant décroché un contrat avec FerroQuébec pour survoler le secteur où sera implantée la future usine de la compagnie, filiale du géant espagnol FerroAtlantica.

 Par Steeve Paradis

 

 

 

(Photo : courtoisie)

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