Les demandes d’aide médicale à mourir continuent de grimper

Par Nassima Bennaceur 2:30 PM - 23 mai 2019
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Les demandes d’aide médicale à mourir sont de plus en plus nombreuses.

Le dernier rapport sur les soins de fin de vie a révélé qu’il y a eu 17 demandes d’aide médicale à mourir sur la Côte-Nord entre le 1er avril 2018 et le 31 mars 2019. Une hausse considérable par rapport aux 10 demandes effectuées l’année dernière.

Sur les 17 demandes formulées, seulement 10 ont été approuvés. Pour ce qui est des sept personnes restantes, quatre sont décédées avant l’administration de l’aide médicale, deux demandes ne correspondaient pas aux critères et une personne avait retiré sa demande.

Cette plus grande augmentation s’explique par un tabou qui commence peu à peu à se briser. Les personnes commencent de plus en plus à le demander, à oser en parler et à s’exprimer sans jugement, a expliqué la docteure Marie-Claude Lebel, directrice des services professionnels et enseignement universitaire.

«Le travail de déstigmatisation, de facilitation, avoir plus d’aisance de parler du sujet s’acquière avec le temps, c’est ça qu’on comment à percevoir dans cette augmentation par rapport à cette situation», a-t-elle lancé, en marge de la dernière séance du conseil d’administration du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Côte-Nord.

Amélioration des soins palliatifs et fin de vie

Au cours de l’année fiscale qui s’est terminée en mars, 304 personnes ont reçu des soins palliatifs et fin de vie à domicile contre 138 personnes qui ont reçu le même soin dans un centre hospitalier dans une période courte. Pour les soins de longue durée, 122 personnes en ont reçu en centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD).

«Il y a une forte demande des soins de fin de vie à la maison, c’est certainement un point à développer», a expliqué la directrice des services professionnels et d’enseignement universitaire.

Le fait aussi qu’il y a une amélioration des soins de fin de vie pourrait constituer un élément d’une longue liste qui a fait grimper les demandes de l’aide médicale à mourir.

«L’éventail auquel un patient a accès, c’est des soins de fin de vie, l’aide médicale à mourir et le soin palliatif, cela fait partie d’un éventail qu’il faut qu’on considère dans les options possibles», précise Mme Lebel en conclusion.

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