Les débardeurs signent un nouveau contrat de travail

Les débardeurs au Port de Sept-Îles ont entériné à 98% un nouveau contrat de travail avec QSL le vendredi 6 septembre. Selon le syndicat des Métallos, la convention collective pourrait devenir un modèle dans l’industrie.

Les négociations ont été longues entre l’employeurs et le syndicat des débardeurs. Le contrat de travail était échu depuis mai 2018. Une entente de principe a finalement été conclue le 26 août après trois séances de conciliation.

Trois points étaient particulièrement litigieux: le salaire, les horaires de travail et le déploiement de la main d’œuvre.

Après plus d’un an de discussions, les horaires obligatoires de 14 heures ont été rayés de la convention collective. En cas de charge de travail importante, les débardeurs pourront faire des heures supplémentaires sur une base volontaire.

Le contrat prévoit des augmentations salariales annuelles de 2,2 % pendant trois ans, auxquelles une rétroaction équivalant à 5 % des heures travaillées entre mai 2018 et la signature de la convention.

De plus, l’employeur versera un montant supplémentaire de 4,10 $ par heure travaillée dans le régime de retraite à condition que le salarié verse de son côté 2,05 $ par heure travaillée.

Au niveau du déploiement de la main d’œuvre, un comité se penchera sur la question durant les prochains mois afin que l’appel des travailleurs se fasse en conformité avec la convention.

« Je suis très fier de ce premier contrat négocié en tant que section locale autonome. J’aimerais d’ailleurs souligner le travail exemplaire du comité de négociation », a lancé le président de la section locale 2015 des Métallos, Denis Thériault.

« Ce contrat va au-delà du mandat que nous avaient donné les membres. Il est exemplaire dans le monde du débardage. Soulignons d’ailleurs la grande solidarité dont ont fait preuve les membres en donnant deux mandats de grève unanimes. Le conciliateur a grandement aidé à rapprocher les parties et l’employeur a pris acte de la détermination des membres en changeant la donne à la table de négociations », a fait valoir le représentant syndical des Métallos, Yves-Aimé Boulay.

Rectificatif

Deux erreurs s’étaient glissées dans le communiqué de presse abordant le contrat de travail des débardeurs au Port de Sept-Îles. Il aurait fallu lire que « le contrat prévoit des augmentations salariales annuelles de 2,2 % pendant trois ans, auxquelles s’ajoute une rétroaction équivalant à 5 % des heures travaillées entre mai 2018 et la signature du contrat ». Une erreur s’était aussi glissée dans la phrase sur le régime de retraite. Il aurait fallu lire que « la cotisation de l’employeur au régime de retraite sera bonifiée graduellement, pour atteindre 4,10 $ par heure travaillée à la troisième année du contrat ».