Les débardeurs du port votent pour la grève

Par Jean-Christophe Beaulieu 27 février 2019
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Des minéraliers dans la baie de Sept-Îles.

Les débardeurs du port de Sept-Îles ont rejeté à 100% l’offre finale de leur employeur mardi. Ils ont du même coup donné un mandat de grève unanime à leur comité de négociation, à exercer au moment jugé opportun.

Les débardeurs travaillent dans le chargement et le déchargement des bateaux qui approvisionnent les grandes entreprises de la région. Les 80 travailleurs, répartis chez quatre employeurs, ont leur convention collective échue depuis mai dernier.

«Ça fait un an que les négociations sont entamées, mais rien ne bouge», déplore Yves-Aimé Boulay, représentant syndical des Métallos.

Grève en vue?

Le comité de négociation a présenté l’offre finale de l’employeur aux membres mardi après-midi. Celle-ci fut refusée à l’unanimité. Ce qui a été proposé ne rejoint pas du tout les objectifs de la partie syndicale selon M. Boulay.

«Les propositions salariales ne permettent même pas de suivre le coût de la vie, poussant l’odieux jusqu’à vouloir geler les salaires la première année. L’employeur refuse d’investir dans le régime de retraite des travailleurs», fustige-t-il.

Les activités portuaires étant de juridiction fédérale, il y un long processus à entamer avant de pouvoir lancer une grève. Le représentant syndical mentionne d’ailleurs que la partie syndicale est toujours ouverte à retourner à la table de négociation.

Faire partie de la relance

Les négociations se déroulent avec l’employeur Arrimage Québec QSL. Le résultat de celles-ci pourrait cependant être transposé pour l’ensemble des «donneurs d’ouvrage» dans le port de Sept-Îles dont les travailleurs sont représentés par les Métallos.

Le droit de grève pourrait quant à lui être mis en application dans quelques semaines, après le dépôt du rapport du conciliateur.

«Nous espérons que la négociation reprenne entre-temps. Mais nos membres sont déterminés à prendre les moyens pour se faire respecter. Pendant les années de vache maigre, avec le ralentissement économique qu’a subi la région, les débardeurs ont fait des concessions. Maintenant que les beaux jours reviennent, les débardeurs veulent faire partie de la relance du port, avec un bon contrat de travail», fait valoir le président de la section locale 2015, Denis Thériault.

La partie patronale, Arrimage Québec QSL, se dit convaincue «que la solution se trouve à la table des négociations » et qu’il s’agit «de la meilleure avenue pour arriver à un dénouement mutuellement satisfaisant».

 

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