Les commissions scolaires des régions pourfendent la réforme

Par Nicolas Dupont 11:49 AM - 14 novembre 2019
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Les regroupements des commissions scolaires du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et de la Côte-Nord étaient entendus hier à l’Assemblée nationale dans le cadre de l’étude du projet de loi 40.

Les regroupements des commissions scolaires du Bas-Saint-Laurent, de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine et de la Côte-Nord étaient entendus hier à l’Assemblée nationale dans le cadre de l’étude du projet de loi 40. Les trois regroupements s’opposent fermement à la réforme.

Les trois regroupements étaient représentés par Francine Cyr pour la Gaspésie, Ginette Côté pour la Côte-Nord et Édith Samson pour le Bas-Saint-Laurent. Ensemble, elles ont mené une charge contre la réforme de la gouvernance scolaire.

Elles ont notamment reproché au ministre de l’Éducation, Jean-François Roberge, de n’avoir tenu aucune consultation avant le dépôt du projet de loi.

« La mobilisation est grande contre le projet de loi dans nos régions. Les craintes le sont aussi. Plusieurs se questionnent sur ce brassage de structure », a lancé d’entrée de jeu Mme Samson. « Le ministre se donne des pouvoirs de contrôle extrêmement importants: fusion de services, fusion de commissions scolaires, droit d’ingérence dans la profession d’enseignant ».

Les trois dames s’inquiètent particulièrement pour les petites écoles. En effet, une soixantaine d’écoles sur ces trois territoires comptent moins de 50 élèves.

Les trois regroupements craignent un manque de représentativité des petits villages au sein des futurs conseils d’établissement, de même qu’une difficulté à mobiliser les parents qui sont parfois éparpillés sur de vastes territoires.

« Ce qui est bon pour Montréal et Québec ne s’applique pas aux régions. C’est le mur-à-mur qu’on vit depuis longtemps. Le ministre s’apprête à transformer chaque petite école en commission scolaire. Sachant que nous avons des effectifs de personnel réduit au maximum, il y a des limites à exiger plus avec moins », a souligné Mme Côté.

De son côté, le ministre Roberge n’a pas semblé être ébranlé par le témoignage des regroupements. « Selon ce que vous dites, ce qui se ferait de bon dans les commissions scolaires ne dépendrait uniquement que des commissaires. Il ne faut pas présumer qu’une autre gouvernance ne pourrait pas faire aussi bien. Je suis convaincu que vous êtes animés des meilleures intentions. Je suis convaincu que vous êtes investis dans votre milieu. Mais j’ai l’impression que plusieurs interventions sont basées sur des craintes qui ne sont pas fondées », a-t-il affirmé.

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