Le voyage: petite fable sur la persévérance

Par Éditions Nordiques 2 novembre 2011
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Ce que l’on gagne après plusieurs efforts est toujours plus gratifiant et savoureux que lorsque la victoire est acquise d’avance. C’est un peu le message que Marie-Christine Lé-Huu, auteure et metteure en scène de Le voyage, a voulu transmettre dans son spectacle pour jeune public, de passage à Sept-Îles le 6 novembre prochain, à la Salle Jean-Marc-Dion.

Aux yeux de Marie-Christine Lé-Huu, l’effort n’est plus valorisé dans la société, ce qui inquiète la mère en elle. On trouve dans son inspiration une certaine déception des récentes réformes scolaires, qui n’encourage plus la persévérance. Puis le témoignage d’un ami a fait le déclic. «Un ami m’a raconté son marathon avec son père. Son père aurait pu terminer le marathon plus rapidement, mais il est resté près de lui et l’encourageait, pas par pas. L’effort rend la victoire plus belle.»

Ainsi, dans Le voyage, un spectacle de marionnettes, une mère encourage son fils à ne pas abandonner, le pousser à faire un pas de plus, alors qu’ils sont perdus dans des montagnes, au Japon, suite à un écrasement d’avion. «Elle lui raconte des histoires qui servent à l’encourager. On se rend compte au fil des histoires que c’est sa propre vie qu’elle lui raconte.»

Le choix de placer le décor au Japon est à la fois intuitif et logique. «C’est une société qui a une culture de la persévérance», fait valoir Lé-Huu, donnant en exemple diverses disciplines où l’apprentissage se fait selon de longues et précises étapes. «Il y a aussi un symbole dans le fait d’être dans un nouveau pays, d’ouverture sur le monde, d’aller vers les autres.»

Le Japon, des montagnes, des clins d’œil à Louis Armstrong, des histoires dans l’histoire. À première vue, il semble y avoir un défi pour les décors. «On joue beaucoup avec les décors, en utilisant plusieurs techniques, il devient maniable», explique la metteure en scène. Marie-Christine Lé-Huu vante aussi l’énergie qui se transmet entre les comédiens et le public. «On travaille entre la gravité et l’humour. Il y a une partie ludique. Et les jeunes tapent toujours dans les mains dans la portion avec Louis Armstrong.»

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