Le ministre Julien veut alléger la bureaucratie pour faciliter le développement minier

Par Jean-Christophe Beaulieu 6 février 2019
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Dans son mandat, le ministre Jonatan Julien a bien l’intention de mettre la Société du Plan Nord (SPN) à contribution.

Ministre délégué à la Côte-Nord depuis trois mois, Jonatan Julien fait connaitre son «plan de match» pour 2019. Pour lui, l’économie du nord, ça passe avant tout par les mines.

Le ministre des Ressources naturelles et de la Côte-Nord sera de retour dans la région dans quelques jours. Il dit se donner comme cible de faire au moins huit visites par année, pour bien comprendre les enjeux locaux. Sinon, «ça ne fait pas sérieux», souligne-t-il.

Dans son mandat, M. Julien a bien l’intention de mettre la Société du Plan Nord (SPN) à contribution. La SPN, organe de développement du territoire, est sous responsabilité du ministre. Avec celle-ci, il dit vouloir «relancer le développement nordique».

«Le développement nordique en termes économique, ça passe par le développement minier de manière très claire. On a un super fort potentiel, on est reconnu par l’institut de recherche Fraser comme étant le sixième meilleur milieu au monde pour le développement minier. Ce qui fait notre force, c’est la qualité de nos minerais et notre stabilité économique et politique».

Mais ce sont aussi tous les avantages fiscaux offerts aux minières par l’État. Québec octroie bon nombre de mesures en ce sens. Congés fiscaux, crédits d’impôt et allocations pour la réalisation d’études.

«C’est sûr que pour attirer des investisseurs il faut qu’il y ait des programmes», répond le ministre. «Mais n’oublions pas une chose, les minières au Québec, c’est 16 000 emplois directs de 100 000$ et 15 000 indirects», soutient M. Julien.

12 ans et 660 permis plus tard

Ce que Jonatan Julien veut changer, c’est la lenteur bureaucratique. Les promoteurs qui interpellent le ministre critiquent la lourdeur des processus entre «le claim et l’exploitation».

«J’ai demandé à mon ministère de me décrire un cas type de cheminement d’une minière. Ça a pris 12 ans entre le moment du claim et de l’exploitation, soit 660 permis et autorisations gouvernementales provinciales plus tard».

Il faudrait ainsi, selon lui, mieux accompagner les promoteurs dans ce «parcours du combattant». Le tout pourrait prendre la forme d’un chargé de projet mis à leur disposition ou encore de revoir le processus administratif pour éviter les dédoublements.

«Si on réduit ces délais, les investissements éventuels vont arriver trois ans plus tôt. Mais surtout ça envoie un signal aux promoteurs : on est exigeant, mais on vous accompagne mieux. Ils vont trouver ça plus intéressant de venir au Québec», lance le ministre, en affirmant ne pas vouloir réduire pour autant les exigences environnementales.

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