Le homard bien présent sur la Côte-Nord

Par Karine Lachance 8:13 AM - 2 août 2019
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La maquette de tous les bateaux utilisés par le conseil de bande depuis le début de la pêche commerciale est exposée dans la salle de réunion des Pêcheries Uapan.

La saison de pêche au homard est terminée depuis le dimanche 28 juillet. Le bilan s’avère encore une fois très positif pour les Pêcheries Uapan, détenteurs de trois des quatre permis disponibles dans la région.

«C’est notre deuxième année qu’on atteint les 60 000 livres environ», mentionne Yan Tremblay, directeur de l’entreprise depuis 2011.

Pour la pêche au homard c’est la quantité de cages et le nombre de jours qui limite les prises. Un permis donne droit à 175 grosses cages ou 250 petites. La durée de la pêche est de 77 jours.

M. Tremblay mentionne que cette année, ils auraient pu pêcher une plus grande quantité, mais le bateau qu’ils ont utilisé était un peu lent et pas assez gros pour maximiser le nombre de prises.

«Nous avons perdu quelques jours de pêche pour nous installer, parce que nos cages ne rentrent pas toutes sur le bateau. Il fallait faire plusieurs voyages. On aurait pu augmenter nos prises de 20-25 % facilement», s’avance M. Tremblay qui a acheté deux nouveaux navires pour l’an prochain.

Émission de nouveaux permis?

La communauté de Uashat mak Mani-utenam a intégré la pêche commerciale depuis les années 90. Elle a acheté son premier permis de pêche au homard il y a sept ans. Les Innus détiennent un droit de pêche au homard à l’Île d’Anticosti, un a Baie-Trinité et l’autre à Sept-Îles.

«Tout le monde nous disait qu’on était fous de se lancer dans la pêche au homard et qu’on allait en arracher», se souvient M. Tremblay.

La première année, l’entreprise a sorti des eaux 7 000 livres du réputé crustacé et graduellement, ils ont augmenté les prises. M. Tremblay confirme que la pêche au homard va très bien à Sept-Îles et pense que de nouveaux permis pourraient être émis prochainement.

«Ils ont engagé des émetteurs de permis à Pêches et Océans (Canada), je suis pas mal certain qu’il y en aura d’émis pour le homard. Espérant qu’ils soient dans des endroits où il n’y en pas actuellement», mentionne-t-il.
De son côté, Pêches et Océans Canada ne veut pas trop s’avancer dans ce dossier. Le ministère mentionne tout de même qu’il analyse actuellement le dossier.

«Nous ne sommes pas rendus à émettre des permis. Il faut analyser la situation de façon globale et c’est ce que nous ferons», mentionne Pascale Fortin, responsable des communications chez Pêches et Océans Canada.

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