Le hockey prend un autre genre les mardis en fin de soirée!

Par Sylvain Turcotte 27 novembre 2015
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Patins d’hommes aux pieds, gants, jambières, bâtons, rien pour déceler qui se cache sous les casques, sauf un petit élément qui dépassent pour plusieurs : les cheveux. Ses couettes ou longues chevelures appartiennent à la gent féminine, qui elle aussi, a goût de hockey, et non assise sur le divan ou dans les estrades. Elles sont une vingtaine à s’adonner à notre sport national entre elles, les mardis soir, à l’aréna Conrad-Parent.

Il y a deux ans, Isabelle Émond a eu l’idée de hockey féminin à Sept-Îles. L’idée n’a pas levé. Un article en ligne sur Facebook (Maman saute sur la glace), partagé par Geneviève Pelletier, a ravivé la passion.

Au premier soir, le 17 novembre, une quinzaine de femmes, maman de joueurs de hockey ou de joueuses de ringuette, ont enfilé tout l’attirail. La semaine suivante, le bouche à oreille fait boule de neige. Elles sont une dizaine de plus. Pour les quatre premières semaines, les 20 premières minutes sur la glace sont consacrées à la pratique. Les 40 minutes restantes font place au plaisir, celui d’un match. Dès la cinquième semaine, les équipes seront formées pour une ligue amicale. «On est là pour se faire du fun», a mentionné la «hockey mom».

Le hockey se joue au féminin les mardis soir à l'aréna Conrad-Parent avec les Poules de luxe. (Photo : Le Nord-Côtier)

Le hockey se joue au féminin les mardis soir à l’aréna Conrad-Parent avec les Poules de luxe. (Photo : Le Nord-Côtier)

L’intérêt gagne! «Plusieurs se sont ajoutées au groupe Facebook (Les Poules de luxe). Certaines sont régulières, d’autres viendront à l’occasion, et il y en a de tous les calibres. Elles ont le goût d’essayer et elles reviennent, même celles qui débutent. Je pensais que l’heure (22h à 23h) en arrêterait plusieurs, mais ce n’est pas le cas», a renchéri celle qui s’était toujours dit qu’elle ne jouerait jamais au hockey, surtout du temps où le patinage artistique l’accaparait.

Disons que la mère de cinq enfants passe maintenant beaucoup de son temps à l’aréna. Quatre de ses cinq enfants évoluent au hockey mineur. Et au lieu d’être qu’une simple gérante d’estrades, Isabelle a décidé d’être entraîneure, en plus de faire partie du conseil d’administration de l’Association du hockey mineur de Sept-Îles. «En jouant, ça me permet de comprendre plus de choses», a-t-elle indiqué.

Si l’engouement lève toujours autant, un tournoi pourrait se pointer au printemps, et même la continuité de la ligue l’an prochain. «Si on est assez crinquée, on ira faire un tournoi à Québec en avril ou en mai», a lancé Isabelle.

Pour le moment, les autres femmes intéressées sont les bienvenues, même celles ouvertes à enfiler les grosses jambières, ce qui manque présentement aux Poules de luxe. Certains hommes de hockey ont fait part de leur intérêt à donner un coup de main côté enseignement.

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