Le défi de concilier l’économie et l’environnement

Par Éditions Nordiques 16 octobre 2013
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Voilà deux thèmes qui retiennent l’attention tant des citoyens et des citoyennes de Sept-Îles que des candidats et candidates au cours de la présente campagne électorale municipale. Avec raison d’ailleurs, car il s’agit de deux enjeux majeurs qui influenceront de façon importante l’avenir de notre ville et par le fait même, la qualité de vie de tous les Septiliens et Septiliennes.

Ceux et celles qui s’intéressent à l’avancement de Sept-Îles et de sa région font part de leurs inquiétudes devant le constat de la situation économique locale. La vie économique de Sept-Îles est encore trop dépendante du secteur des ressources naturelles malgré l’arrivée encore relativement récente d’Aluminerie Alouette. Cette entreprise ne peut pas à elle seule supporter tout le poids de la vie économique et de l’activité communautaire et sociale de la ville.

Il faut faire le constat que la base industrielle de Sept-Îles s’est effritée au cours des deux dernières années avec la disparition des usines de transformation du minerai de fer de IOC Rio Tinto et de la suspension des opérations à l’usine de Cliffs Mines Wabush. Cette dernière fermeture a occasionné la perte de plus de 200 emplois directs et indirects.

Il est faudra remplacer la perte de ces deux complexes industriels par d’autres projets structurants qui créeront des emplois, qui ajouteront de la profondeur et de la solidité à l’économie locale et qui par le fait même contribueront à l’amélioration des infrastructures communautaires.

Mais de nos jours, la planification du développement économique ne peut se faire sans que les préoccupations environnementales y occupent une place prépondérante. Il est tout à fait normal que les gens qui vivent à proximité des installations industrielles et des projets de mise en valeur des ressources naturelles se préoccupent des effets que ces projets auront sur leur environnement.

Les préoccupations citoyennes concernant l’érosion des berges, la qualité de l’air et de l’eau, le niveau de bruit, l’impact de l’accroissement de la circulation des camions sur les routes, pour ne nommer que celles-là, sont tout à fait normales.

On a constaté, au cours des dernières années que les citoyens et citoyennes de Sept-Îles ont fait part de leurs préoccupations en matière de développement économique et de la qualité de l’environnement à leurs édiles municipaux. Et, de plus en plus souvent, les élus municipaux ont à répondre à des préoccupations exprimées, tant par ceux qui préconisent le développement économique que par ceux qui militent pour le maintien et l’amélioration de la qualité de l’environnement dans lequel nous vivons.

Ayant fait le constat que l’économie de Sept-Îles est basée sur le développement des ressources naturelles et il est bien évident que cette situation ne changera pas à court terme. À ceux et celles, particulièrement de l’extérieur de notre région, qui s’opposent au l’ajout de nouveaux équipements portuaires, aux projets d’exploration minière, au développement de nouveaux projets miniers, à la construction de pipe-line pour amener le gaz naturel dans la région, il faut demander quels autres types de projets peuvent les remplacer.

Rêver de faire de Sept-Îles une ville de haute technologie est utopique. Compter sur l’économie sociale pour créer des emplois qui permettront à notre jeunesse de faire carrière à Sept-Îles n’est pas réaliste.
À Sept-Îles, nous devons maintenant et très lucidement nous demander quel rôle peut jouer le conseil municipal pour harmoniser le développement économique et la création d’emplois avec les préoccupations légitimes, mais qui même temps, doivent être réalistes pour le maintien et l’amélioration de la qualité de la vie et de
l’environnement.

Les membres du prochain conseil municipal seront très vite rattrapés par ces deux réalités. Les candidats et candidates tant aux postes de maire que de conseillers doivent prendre des positions claires sur ces deux enjeux au cours de la présente campagne électorale.

L’indécision n’a pas sa place
Il faudra que, dès leurs arrivées au conseil, les candidats et les candidates aux postes de maire et de conseillers municipaux mettent leurs idées en commun et qu’ils et qu’elles adoptent des politiques qui permettront le développement de l’économie de la ville et la protection de la qualité de la vie.

Les électeurs et les électrices, de leur côté, auront à bien évaluer les positions des candidats et des candidates et à choisir ceux et celles qui ont la capacité et la vision de concilier ces deux grands enjeux.
À la lumière des programmes et des déclarations des candidats et des candidates, j’essaierai dans la prochaine chronique de cerner leurs positions sur ces deux grands enjeux.

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