Le conseil régional de l’environnement devient Environnement Côte-Nord

Par Laurence Dupin 10:00 AM - 3 octobre 2020
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Environnement Côte-Nord agit, entre autres, sur les dépotoirs clandestins.

Le conseil régional de l’environnement de la Côte-Nord vient de changer de nom pour prendre celui d’Environnement Côte-Nord. Créé ici en 1992, il est subventionné par le ministère de l’Environnement depuis 1995.

C’est le parti Québécois alors au pouvoir, qui va prendre la décision de subvention ce qui s’appelle à l’époque le conseil régional de l’environnement avec pour objectif d’avoir une deuxième paire d’yeux sur le terrain.

«  Notre corps d’analyse porte sur des règles qui ne sont pas nécessairement écrites. Les lois ont parfois du mal à évoluer. Par exemple, la loi sur les mines datait de la fin du XVIIIe siècle», précise Sébastien Caron, directeur général d’Environnement Côte-Nord. « Nous travaillons sur la défense de l’intérêt public avec l’humain au cœur de notre action. »

Environnement Côte-Nord intervient dans trois champs d’action bien définis. Le premier est celui de supporter l’avancement des réflexions sur les dossiers environnementaux. «  Nous proposons notamment des amendements au gouvernement», confie M. Caron.

Deuxième champ d’action : « Nous avons un mandat de veille et de suivi environnemental. Nous définissons les enjeux afin de sensibiliser les gens, le gouvernement, les élus, les entreprises… » Par exemple, Environnement Côte-Nord agit sur les dépotoirs clandestins qui sont relativement importants dans la région.

Le troisième champ d’action porte sur le développement des projets à destination de la protection de l’environnement et la promotion du développement durable. Parmi les projets, on peut citer la restauration de la pointe de Moisie ou la récupération de matières en forêt. «  Nous sommes aussi là pour apporter certains éclairages aux décideurs qu’ils soient élus ou chefs d’entreprise», précise Sébastien Caron.

Actuellement, Environnement Côte-Nord héberge l’écoleader. Le fonds Écoleader a été initié par le gouvernement du Québec. C’est un projet d’envergure coordonné par le Fonds d’action québécois pour le développement durable (FAQDD), en collaboration avec le Centre québécois de développement durable (CQDD) et Écotech Québec.

Il a pour objectif « de rejoindre 50 000 entreprises québécoises afin de les orienter et de les soutenir dans l’implantation d’un large éventail de pratiques d’affaires écoresponsables et de technologies propres». Par exemple : réduction de l’émission de polluants, dont les gaz à effet de serre (GES); augmentation de la recyclabilité des produits; économie circulaire; réduction de l’intensité dans l’utilisation d’énergie…  « Il reste encore trois ans à ce programme, mais il sera sans doute reconduit », selon M. Caron.

« Nous travaillons aussi actuellement sur un projet de transition énergétique des bâtiments notamment de certains de la ville. Le but est de passer du mazout à la biomasse. Nous faisons des études de faisabilité et de rentabilité. Mais nous devons aussi travailler sur le réseau de fournisseurs, car il n’y en a quasiment pas ici. »

Il existe en tout seize conseils régionaux de l’environnement (CRE) au Québec qui agissent en faveur de la protection et de l’amélioration de l’environnement à l’échelle de chacune des régions administratives. « Les CRE sont des organismes de démocratie participative, dont l’action se traduit, entre autres, par la mise en œuvre d’une veille stratégique sur le secteur de l’environnement afin de soutenir l’application, la révision et le développement des politiques, des lois et des règlements dans divers domaines. Le RNCREQ a le privilège de pouvoir informer le public lorsque des activités ou des comportements compromettent, ou sont susceptibles de compromettre, la qualité de l’environnement, la santé ou la sécurité des citoyens, notamment lorsque les lois et règlements ne sont pas respectés», précise le site Internet des CRE.

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