La saison des feux de forêt commence en lion

Par Charlotte Paquet 12:20 PM - 2 juin 2020
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Les pompiers forestiers de la Côte-Nord ont combattu 10 incendies en mai. C’est le double de la moyenne des 10 dernières années. Photo SOPFEU

La saison 2020 commence en lion pour les pompiers forestiers de la Côte-Nord, qui sont intervenus en mai sur 10 incendies ayant consumé 95,6 hectares.

À la Société de protection des forêts contre le feu (SOPFEU), la moyenne des 10 dernières années en région fait plutôt état de cinq incendies et de 60,8 hectares détruits.

« Ça commence en lion effectivement. On n’avait pas sorti de bilan en mai l’an passé, car ce n’était pas significatif. Le printemps était arrivé plus tardivement », rappelle Isabelle Gariépy, agente à la prévention et aux communications pour les régions de la Côte-Nord, du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie.

Un peu comme ailleurs au Québec, le nombre plus élevé de feux s’explique principalement par un retard dans l’apparition du feuillage en raison des températures fraîches de la première moitié du mois, jumelé à du temps sec et chaud dans la deuxième moitié.

Feu du lac Daigle

Il n’en reste pas moins que sur les 10 incendies allumés en territoire nord-côtier, la presque totalité a couvert un hectare ou moins.

À lui seul, le feu du lac Daigle dans le secteur de Sept-Îles, survenu le 20 mai, a brûlé 85 hectares de forêt.

Les pompiers forestiers ont surtout été déployés dans les MRC de la Haute-Côte-Nord, de Manicouagan et de Sept-Rivières. Si les causes de quatre feux sont toujours sous analyse, cinq sont reliés à des activités humaines et un à une cause dite diverse, soit souvent inconnue.

L’interdiction persiste

Les feux à ciel ouvert sont toujours interdits en zone urbaine dans les trois MRC touchées par les incendies, précise Mme Gariépy.

« Habituellement, une interdiction de feux à ciel ouvert, ça dure deux, trois jours, mais là, c’est un peu plus long et c’est pour nous aider. On ne veut pas faire sortir nos pompiers pour rien, on est en contexte de pandémie », explique-t-elle.

Jusqu’à maintenant, aucun pompier forestier n’a heureusement été contaminé par la COVID-19. S’il fallait que ça arrive, la SOPFEU devrait aussi se priver des services de ses collègues de travail obligés de s’isoler pendant 14 jours.

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