La nuit des sans-abris: Pour une première fois sur la Côte-Nord

Par Éditions Nordiques 17 octobre 2013
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Initié par des étudiants inscrits en technique d’éducation spécialisée au Cégep de Sept-Îles, la première édition de la Nuit des sans-abris sur la Côte-Nord se déroulera le 18 octobre de 18h à 6h, dans le stationnement des Galeries Montagnaises, à proximité du Musée Shaputuan. En posant un tel geste de solidarité, l’objectif est de sensibiliser la population aux problèmes de l’itinérance.

«La difficulté d’accès à un logement à coût abordable est l’un des facteurs qui a mené à la naissance de ce projet qui est, avant tout, un mouvement de cœur des étudiants», a souligné une chargée de cours au Cégep de Sept-Îles, Caroline Lemire qui agit à titre de personnes ressources pour l’organisation de ce grand rassemblement qui se veut également un geste de solidarité. Mme Lemire enseigne le cours appelé, l’étude des ressources. C’est d’ailleurs dans cette classe que l’idée d’organiser l’activité est née.

Pour les étudiants, l’organisation d’un tel événement a nécessité la mise en place de divers comités afin d’assurer, entre autres, l’animation du site. Sur place, la population pourra assister à la prestation de plusieurs artistes locaux et pourra participer à la création d’une banderole d’espoir, dont l’objectif est de livrer un message d’inclusion social aux itinérants, en plus de leur apporter du réconfort et du soutien.

À cela s’ajoute aussi l’offre d’une soupe vers minuit et d’un déjeuner vers la fin de l’événement. De 19h à 21h, les organismes communautaires actifs dans la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale se regrouperont aussi sous une tente afin de faire connaître les services offerts.

Son président d’honneur
En tant que directeur du Centre d’intervention Le Rond-Point et porte-parole du comité Occupation quadruple, Jean-François Albert n’a pas hésité à s’associer à l’événement en tant que président d’honneur. «Je suis très honoré qu’on m’ait choisi. On se questionne parfois à savoir s’il y a des sans-abris sur la Côte-Nord. La réponse est définitivement oui. Cependant, l’itinérance se présente autrement. Elle est très souvent cachée et s’accompagne de problèmes de dépendance», a-t-il précisé.

Selon Jean-François Albert, le gouvernement du Québec doit travailler, dès maintenant, à l’adoption d’une politique nationale sur l’itinérance plus complète qui permettra d’apporter des solutions concrètes à la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale. «Il faut être conscient des inégalités sur le plan social et travailler à en amoindrir les impacts. La pauvreté est un problème qui touche plein de gens dans notre localité, affirme-t-il. Des milliers de gens utilisent les ressources en place.»

À l’échelle provinciale
Cette année, 30 villes de la province s’illumineront au même moment lors de la 24e édition de la Nuit des sans-abris, le 18 octobre. Un geste qui est posé en signe de solidarité à tous ceux qui vivent une importante situation de précarité sur le plan financier, ce qui les amène parfois à se retrouver dans la rue puisqu’ils n’arrivent pas se nourrir, se loger et s’habiller adéquatement.

Sur cette photo, on aperçoit la personne ressource de cette activité de sensibilisation à l’itinérance, Caroline Lemire, son président d’honneur, Jean-François Albert et deux étudiants en technique d’éducation spécialisée soit Jinny Bernier et Mariana Boulianne. (Photo : Le Nord-Côtier)

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