La médiation entre la Ville de Port-Cartier et ArceloMittal résulte en aucune entente

Par Karine Lachance 3:19 PM - 9 avril 2019
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Arcelor

La Ville de Port-Cartier a tenté de régler le dossier concernant la contestation de l’évaluation foncière par la compagnie ArcelorMittal, lors d’une médiation entre les parties qui s’est tenue à Québec le 21 mars dernier. Au terme de la rencontre, aucune entente n’est intervenue, au grand désarroi du maire Alain Thibault.

Lors du conseil municipal du 8 avril, le maire n’a pas caché ses inquiétudes et son mécontentement face au non règlement de ce dossier majeur pour la Ville de Port-Cartier, qui a accepté une baisse de l’évaluation foncière de 7,5% pour la compagnie ArcelorMittal.

La minière considère que la baisse n’est pas réaliste et demande plutôt une diminution de 17%, un écart de presque 10% entre les parties.

«Nous allons devoir nous présenter devant le Tribunal et débourser pas moins de 350 000$ en frais d’avocats. Nous avons accepté une baisse de 11 millions de dollars, mais ce n’est pas suffisant pour eux, ils demandent une diminution de 28,2 millions. Le pire, c’est que les bureaux de Port-Cartier et Montréal avaient accepté notre proposition. Ce sont les gens de Londres qui ont refusé», précise M. Thibault.

De lourdes conséquences

Le maire de Port-Cartier mentionne que tous les budgets municipaux devront être revus à la baisse et que les services aux citoyens seront certainement affectés. En plus des 4,5 M $ qui devront être déboursés par Port-Cartier pour les années 2016-2017-2018, le budget pour 2019 à 2022 sera amputé de 1,4 M $ par année si le Tribunal administratif donne raison à la compagnie minière.

«Avec cette diminution, ça nous placerait dans une situation très précaire. Prenons en exemple le déneigement, à l’avenir nous devrons peut-être souffler la neige dans la cour des résidents pour diminuer les coûts».

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