La CSN lance une campagne pour défendre le réseau des CPE

Par Éditions Nordiques 7 mars 2016
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La vice-présidente à l’information du Syndicat des travailleuses et travailleurs de CPE de Sept-Îles, Claire Denis, et le vice-président du conseil central Côte-Nord de la CSN, François Marceau.

Le conseil central Côte-Nord de la CSN, la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN) et la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP-CSN) lancent une campagne d’appui au réseau de centres de la petite enfance (CPE) et pour dénoncer les compressions de 120 millions $ annuellement annoncées par le gouvernement.

La campagne «Un réseau pour faire grandir» a pour but de «soutenir le réseau de services de garde au Québec», a expliqué François Marceau, vice-président au conseil central Côte-Nord de la CSN, lors d’un point de presse lundi. «Le gouvernement libéral, depuis des années, frappe sur notre réseau. Là, le gouvernement a atteint un point de non-retour» avec les compressions de 120 millions $ dans le réseau des CPE, a-t-il affirmé.

Selon M. Marceau, l’intention du gouvernement est de diriger les parents vers le réseau privé de garderie. «Le gouvernement veut transférer les places vers le privé. Il veut se laver les mains de ce réseau-là. On assiste à une machination pour tuer le réseau», continue-t-il.

L’Association québécoise des centres de la petite enfance (AQCPE), une association patronale du réseau public de garderie, a les mêmes revendications que les syndicats, explique la CSN. L’AQCPE a toutefois accepté «de force» les compressions gouvernementales en retour d’un réinvestissement de 60 millions $ prévu seulement pour cette année. «C’est un pansement sur une hémorragie. Ces personnes-là ont dû abdiquer», a mentionné François Marceau. «60 millions, ça ne règle absolument pas le problème», explique-t-il, estimant à 500 millions $ les différentes coupes dans le réseau depuis cinq ans.

La CSN indique que la qualité de la pédagogie, des repas et des collations sont affectés par les compressions. «Le Québec a décidé, par le passé, de se donner un choix de société avec les garderies à 5$ par jour pour donner un droit égal à tous les enfants d’avoir un bon départ dans la vie», a affirmé M. Marceau.

Des signatures de cartes postales destinées au premier ministre se feront mercredi au Cégep de Sept-Îles et au centre socio-communautaire. Le dépôt des cartes de partout en province se fera le 15 mars à l’Assemblée nationale. Pour l’instant, la CSN n’envisage pas de faire de grève dans les quatre CPE de Sept-Îles et cinq CPE de Baie-Comeau qu’il représente. Les employés du CPE Touchatouille à Port-Cartier ne sont pas syndiqués.

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