Julie Crochetière: Un rendez-vous musical tout en douceur

Par Éditions Nordiques 11 février 2016
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Lancé en mai 2014, «Counting Dreams» constitue le 4e album solo de Julie Crochetière. Enregistré de manière «live» en studio, il donne un assez bon aperçu de l’énergie en spectacle que peut avoir cette auteure-compositrice-interprète. Un répertoire musical empreint d’une très grande sincérité qui charme par sa facture dépouillée.

Ayant grandi dans les années 80, Julie Crochetière confie qu’elle ne se reconnaissait pas vraiment dans la musique de cette décennie. «Ce que je fais est très influencé par la musique des années  60 et 70, soulève-t-elle. Ce sont ses chansons qui m’ont touchée profondément. J’aime cette facture dépouillée. La musique étant là avant tout pour supporter le texte et une mélodie.»

Dans son approche, la chanteuse souhaitait que l’emphase soit mise sur l’émotion. C’est ce qui l’a amené à réduire le nombre d’instruments que l’on retrouve sur les chansons de son plus récent album. «On n’y retrouve pas 40 000 instruments. Ça peut paraître simple, mais ça ne l’est pas. On voulait l’enregistrer live. On l’a fait en une semaine. C’est l’estampe d’un moment», confie-t-elle.

Tracer sa propre voie

Pour en arriver à percer dans ce milieu, elle préfère suivre son instinct. «On est dans une industrie où les conseils viennent à nous sans qu’on les demande. Chacun a son opinion. Il devient compliqué pour un artiste de suivre ces conseils. On peut finir par s’y perdre. Le plus simple, c’est de se retrouver avec soi et de faire de la musique qui vient du fond du cœur. J’ai appris à me faire davantage confiance. Ça me représente très bien», lance-t-elle.

Sur ce quatrième album, l’auteure-compositrice-interprète adopte plusieurs genres musicaux. Un choix qui découle de ses multiples influences. «Avec l’expérience, je me rends compte que tout ce que je fais découle du soul acoustique. Je me rapproche un peu d’Adele, même si on n’a pas la même connexion musicale. On a sûrement les mêmes influences, indique-t-elle. Je me dois d’admettre qu’il ne m’est pas facile de mettre une étiquette à ma musique, mais c’est sûrement celle qui s’y prête le mieux.»

Un nouveau départ

Ayant besoin de prendre un certain recul, Julie Crochetière a effectué une pause musicale de deux ans avant de s’attaquer à l’enregistrement de Counting Dreams. Un arrêt qui lui a été bénéfique. «J’avais besoin de ce recul pour attaquer ce projet de front de manière très sincère. Ce sont les représentants de Véga Musique qui m’ont approchée.  Ils m’ont laissé carte blanche. J’ai pu faire les choses à ma manière et ça, je l’apprécie», affirme-t-elle.

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