Jean-François Lisée veut accélérer l’émission des permis environnementaux

Par Éditions Nordiques 22 septembre 2016
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Jean-François Lisée était de passage à Sept-Îles dernièrement, où il a reçu l’appui de quelques membres de l’exécutif de Duplessis.

Le candidat à la chefferie du Parti québécois, Jean-François Lisée, compte s’inspirer de son expérience comme conseiller de Jacques Parizeau pour accélérer l’émission des permis environnementaux des grands projets de développement économique, ce qui a nui selon lui aux projets de Mine Arnaud et de FerroQuébec.

Jean-François Lisée était de passage à Baie-Comeau et Sept-Îles, le 19 septembre, pour rencontrer des militants péquistes. Le candidat croit que le projet Mine Arnaud aurait pu aller de l’avant s’il y avait eu un suivi plus serré du bureau du premier ministre. «C’est sûr que les libéraux ne sont pas responsables des cours mondiaux, mais ç’a pris 18 mois avant d’avoir un permis et ç’a participé à l’échec du premier projet», a-t-il affirmé.

«Quand j’étais conseiller de M. Parizeau, il avait fait aménager une pièce, pas loin de son bureau, où il y avait sur un grand panneau chaque grand projet de développement au Québec. Une vingtaine en tout», raconte M. Lisée. Ce dernier explique que l’ancien premier ministre rencontrait les sous-ministres responsables chaque semaine et n’hésitait pas à mettre de la pression lorsque quelque chose bloquait.

«La machine est tellement lourde, mais elle est très réceptive aux signaux», en faisant référence à une intervention du bureau du premier ministre. «Il faut que le signal soit fort. Le bureau du premier ministre s’intéresse au développement régional. Les gros projets, il veut les voir avancer et il demande constamment des comptes, alors, tout le monde est sharp», explique-t-il. «Est-ce qu’il y aurait eu moyen, si on avait été plus rapide, de trouver une solution avant?», questionne M. Lisée en parlant de Mine Arnaud.

Plan Nord et le cours normal des choses

Comme plusieurs au Parti québécois, Jean-François Lisée voit le Plan Nord comme «une opération marketing». Selon lui, le gouvernement poserait les mêmes gestes, avec ou sans Plan Nord. «C’est pour donner l’impression qu’il se passe quelque chose, alors qu’il ne se passe pas grand-chose de plus qu’il ne se passerait habituellement si ça ne s’appelait pas le Plan Nord.»

«C’est un écran de fumée que de faire croire que les libéraux en font davantage avec le Plan Nord que le cours normal des choses aurait eu lieu avec ou sans ça», ajoute-t-il. S’il était premier ministre, Jean-François Lisée «arrêterait de faire rêver, comme si c’était quelque chose d’extraordinaire» et miserait sur «le partage des coûts (des infrastructures) avec les usagers» et sur la diversification économique en moussant l’entreprenariat.

Développer l’entrepreneuriat

Originaire de Thetford Mines, où l’industrie de l’amiante s’est effondrée, le candidat explique que cette ville s’en est «sauvé parce qu’il y avait une fibre entrepreneuriale à Thetford qui a pris le relais», contrairement à Asbestos, où ils ont été plus durement touchés. Jean-François Lisée voit encore plus négativement la Stratégie maritime. «C’est pire! Quand tu ne contrôles pas les quais fédéraux… Ça ne me vient pas! Ça n’a pas de sens», a-t-il lancé après une longue pause.

Le candidat mettrait un «cran d’arrêt» sur tout projet de centralisation des services gouvernementaux. «On va prendre la locomotive de la centralisation et on va la renvoyer vers la décentralisation.» Il souhaite également inscrire dans le mandat de la Caisse de dépôt et placement du Québec le pouvoir de faire du développement économique régional.

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