«J’ai fini de faire le beau» – P-A Méthot

Par Karine Lachance 12:00 PM - 23 mai 2019
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P-A Méthot
Eric Myre

P-A Méthot sera dans la région du 26 au 29 mai pour présenter son dernier spectacle Faire le beau.

Lorsqu’on regarde la nouvelle apparence de P-A Méthot, avec ses 70 livres en moins, il serait facile de croire que son dernier spectacle, Faire le beau, est directement lié à sa perte de poids. Il n’y a pourtant aucun lien avec sa nouvelle condition, à l’exception qu’il s’en balance complètement!

P-A Méthot est rendu à un stade de sa vie où le regard et l’opinion des autres n’influence peu ou pas son équilibre personnel. Il fait les choses pour lui, et depuis qu’il se priorise, il est heureux plus que jamais.

Fini le temps où il disait et faisait des choses pour plaire aux autres. À présent, il se respecte et agit en accord avec ce qu’il est et ce qu’il désire.

«Combien de fois dans ma vie j’ai fait des choses pour faire plaisir au monde? Combien de fois je suis passé en deuxième? Combien de fois je ne suis pas allé au bout de quelque chose parce que j’avais peur qu’on me juge ou qu’on rit de moi? Hé bien aujourd’hui, à 45 ans, c’est terminé. J’ai fini de faire le beau», exprime l’humoriste, qui se produira à Baie-Comeau les 26 et 27 mai et à Sept-Îles les deux soirs suivants.

Cesser de faire les choses pour plaire aux autres n’équivaut pas pour autant à leur manquer de respect. Au contraire, P-A est reconnaissant plus que jamais envers la vie et ne fait que prendre la place qui lui revient. Il tente simplement de trouver l’équilibre parfait, toujours dans une optique de bienveillance envers lui et envers les autres.

«Je ne greffe pas des cœurs moi dans la vie, je fais seulement des jokes. Je ne vois pas pourquoi je me prendrais pour un autre à cause de ça», partage-t-il en toute humilité.

L’acceptation

P-A Méthot est bipolaire et ne s’en cache aucunement. Au contraire, il clame haut et fort l’importance d’avouer sa maladie et surtout d’accepter sa condition, peu importe ce qu’elle est. Il n’a pas honte de son trouble et en parle ouvertement, afin d’aider ceux qui souffrent encore. L’humoriste est porte-parole pour les Centres de crise du Québec, ainsi que pour l’Institut universitaire en santé mentale de Québec.

«Ça fait des années que je parle de la santé mentale et, encore plus maintenant avec les problèmes de santé que j’ai vécus dernièrement, je dis qu’il faut s’accepter et arrêter de faire les choses pour plaire aux autres» confie-t-il au Nord-Côtier.

À la suite d’un simple rendez-vous de routine, P-A Méthot a su qu’il avait un problème important au cœur. Il doit maintenant se réhabituer à vivre avec un stimulateur cardiaque et, par le fait même, avec certaines contraintes.

«Ma nouvelle condition physique m’amène à faire de nouvelles choses, mais il y en a d’autres que je ne peux plus faire. Mais ce qui est certain, c’est que maintenant je pense à moi et je fais les choses que j’aime et qui sont bonnes pour moi», soutient l’artiste.

P-A Méthot définit son humour de régional. Il se sent bien lorsqu’il est loin des grands centres et considère qu’il y a une singularité qui existe en région, que seuls les gens qui y ont habité peuvent comprendre. Il apprécie y faire des représentations parce qu’il se sent compris par les spectateurs. Ces derniers semblent apprécier car ses quatre représentations sur la Côte-Nord affichent complet.

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