Innus et élus de la Minganie unis contre la fracturation sur l’île d’Anticosti

Par Éditions Nordiques 20 mai 2016
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Chefs innus et élus de la Minganie ont tenu un point de presse près d’un site de forage de l’île d’Anticosti.

Des élus innus et de la Minganie ont convoqué la presse, vendredi, près d’un site de forage de Pétrolia sur l’île d’Anticosti, pour «réaffirmer haut et fort leurs désaccords au projet de la société Hydrocarbure Anticosti».

Les chefs d’Ekuanitshit et de Nutashkuan, Jean-Charles Piétacho et Rodrigue Wapistan, étaient accompagnés d’élus de la Minganie, dont le préfet Luc Noël et le maire de Port-Menier, John Pineault pour montrer leur opposition à «la fracturation et l’industrialisation pétrolière de l’île d’Anticosti».

Ceux-ci sont «unanimes à refuser la fracturation hydraulique ainsi que tout forage pétrolier préparatoire proposé par Hydrocarbure Anticosti et exigent qu’aucuns travaux ne se réalisent autant en 2016 qu’en 2017». Pétrolia a annoncé dernièrement qu’elle ne procédera pas aux opérations de fracturation hydraulique cet été, mais en 2017. La compagnie compte néanmoins poursuivre des travaux exploratoires cet été, mais attend le certificat d’autorisation gouvernemental.

Les élus présents sur Anticosti vendredi affirment que la fracturation sur l’île «n’est pas pour eux une option de mise en valeur durable du territoire». Il refuse ainsi «toute étape expérimentale pouvant y mener». Ils ont reçu l’appui de la présidente de l’Assemblée des MRC de la Côte-Nord, Micheline Anctil, et du chef de Pessamit, René Simon.

Nature Québec appuie également la position des Innus et élus minganois. L’organisme «rappelle au gouvernement du Québec qu’il doit appliquer le principe internationalement reconnu du consentemen préalable, libre et éclairé des premières nations» et «l’obligation règlementaire de prendre en compte l’opinion de la population avant d’approuver tout projet de forage pétrolier».

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