FerroQuébec: Les Portcartois ne veulent pas d’un BAPE

Par Éditions Nordiques 18 juin 2015
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La centaine de citoyens réunis mercredi à l’agora du CREC ont montré peu d’inquiétudes quant aux impacts environnementaux du projet d’usine de silicium de FerroQuébec lors de la séance d’information du Bureau d’audience publique en environnement (BAPE). Les gens se sont plutôt inquiétés que la construction soit retardée par une enquête d’audiences publiques.

À quelques reprises des citoyens ont exprimé le souhait que le message se rende jusqu’au ministre de l’Environnement que la population veut du projet qui créera 300 emplois directs.

«On a vu lors de la présentation que si ce projet-là, s’il était partout ailleurs dans le monde, il polluerait trois fois plus. Donc, c’est une faveur qu’on fait à la planète de l’accepter à Port-Cartier pour la santé de la planète», a lancé sous les applaudissements l’ex-président de la Corporation économique de Port-Cartier, Michel Gignac.

«On n’est pas contre le processus environnementale», a mentionné la mairesse de Port-Cartier, Violaine Doyle, après la période de questions. Celle-ci explique que la construction de l’usine pourrait être retardée d’un an s’il y a une commission d’audiences publiques par le BAPE, ce qui inquiète des citoyens. Les Portcartois ont aussi en mémoire les audiences du BAPE sur Mine Arnaud à Sept-Îles qui avait divisé la population, explique la mairesse.

Dans sa présentation du projet, le chef de la direction de FerroQuébec, Benjamin Crespy, a démontré que la future usine de silicium aura des impacts modérés sur l’environnement et la sécurité de la population, notamment parce qu’il réutilise le site industriel de l’ancienne usine de pâte Rayonier Québec. M. Crespy s’est félicité que l’échéancier n’ait pas changé depuis un an. «Le projet, il n’a pas dévié», a-t-il affirmé sous les applaudissements de la foule.

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Des panneaux solaires produits à Port-Cartier?
À la question d’un citoyen qui se demandait si FerroQuébec pourrait produire autre chose que la matière première, le silicium, Benjamin Crespy a évoqué la production de panneaux solaires comme une possibilité. M. Crespy a expliqué que les trois principaux marchés du silicium sont l’alliage d’aluminium, la silicone et les panneaux solaires.

Les deux premiers marchés sont «vraiment pour des gros industriels», a mentionné le chef de la direction, ajoutant qu’il n’a «pas d’espoir d’avoir quelque chose à Port-Cartier pour le futur». La production de panneaux solaires est cependant probable.

«On travaille depuis 10 ans à l’intérieur du Groupe FerroAtlantica pour produire des panneaux solaires directement à partir du procédé métallurgique. On est en train de passer en phase pilote et on peut imaginer que ça arrive un jour ici», a-t-il expliqué. FerroQuébec s’est aussi montré ouvert à participer au COMAX de Sept-Rivières après une invitation d’un représentant de Développement économique Sept-Îles.

Tout citoyen, groupe, municipalité ou organisme peut faire la demande d’une audience publique auprès du ministre de l’Environnement d’ici le 24 juillet.


Le chef de la direction de FerroQuébec, Benjamin Crespy. (Photo – Le Nord-Côtier)

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