Assemblée publique de FerroQuébec: Peu d’impact environnemental

Par Éditions Nordiques 12 février 2015
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L’assemblée publique organisée par FerroQuébec pour présenter son projet d’usine de silicium et les résultats de l’étude d’impact environnemental ont suscité beaucoup d’intérêt, alors que 300 personnes se sont rassemblées à l’agora du CEL’A. L’étude démontre que le projet a peu d’impact négatif sur l’environnement.

«Ça fait 25 ans que je fais des études d’impact environnemental, je n’avais jamais vu un projet avec si peu d’impact, notamment sur les milieux humides», a mentionné Martin Pérusse, directeur de l’étude d’impact du projet de FerroQuébec pour la firme Biofilia.

M. Pérusse a démontré, durant sa présentation des résultats de l’étude, que les impacts environnementaux liés à la construction et l’opération de l’usine de silicium seront minimes, entre autres parce qu’elle sera aménagée sur un site industriel, celui dans l’ancienne usine de pâte et papier. «Travailler sur un site industriel, en terme d’impact, c’est beaucoup plus facile», a affirmé Martin Pérusse. La firme Biofilia a travaillé à «maximiser l’utilisation du site industriel» dans le but «d’éviter et minimiser les impacts».

Le directeur de l’étude rappelle aussi que l’usine de silicium n’utilisera pas de produits chimiques. «Ce n’est pas une industrie chimique. Il n’y a pas de produits chimiques. Il y a de la roche et de la matière ligneuse», a mentionné M. Pérusse qui affirme que l’usine ne produira pas d’odeurs nauséabondes pour cette raison.

L’usine devrait générer 400 000 tonnes de CO2 par année, ce qui l’a classerait au 18e rang des plus grands émetteurs au Québec. FerroQuébec mentionne toutefois que son empreinte carbonne sera trois fois moins élevée que les autres usines du genre, utilisant une énergie fossile, en raison de l’utilisation de l’énergie hydroélectrique et d’une usine de cogénération alimentée au charbon de bois.

Travailleurs locaux

La période de questions a permis de constater que les Portcartois ont peu d’inquiétude liée aux impacts environnementaux du projet. En revanche, la question de l’utilisation d’une main-d’œuvre locale et régionale est revenue à plusieurs reprises dans les interventions. Le chef de la direction de FerroQuébec, Benjamin Crespy, attribue cette inquiétude «au contexte actuel» sur la Côte-Nord, alors que de nombreux emplois ont été perdus. Un citoyen a également critiqué le choix de M. Crespy de s’établir à Sept-Îles avec sa famille. Ce dernier a répondu qu’il s’agit d’un choix qui fait partie de sa vie privée.

FerroQuébec espère recevoir son certificat d’autorisation environnemental l’automne prochain, à temps pour le début des travaux de construction. La principale vague d’embauche aura lieu en 2016, afin que les employés soient prêts pour le début des opérations, début 2017.

(Photo Le Nord-Côtier)

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