Incendie : sauvés par une tournée de prévention des pompiers

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Le chef aux opérations du Service de la sécurité incendie de la Ville de Sept-Îles, Michel Cousineau, a conservé le détecteur de fumée de la maison de Tania Gauthier, afin de démontrer l’importance de la prévention.

Trois mois avant que la maison prenne en flamme, la famille de Tania Gauthier recevait la visite de Jason Lister, un pompier du Service de la sécurité incendie de Sept-Îles. Alors en tournée de prévention, ce dernier ne se doutait pas que les deux détecteurs de fumée qu’il remettait à la famille allaient leur sauver la vie.

Jason Lister était également de l’équipe d’intervention qui a été appelée sur les lieux de l’incendie, le soir du 24 novembre 2015.

Sur place, il a croisé le conjoint de Tania Gauthier qui l’a reconnu. C’est que trois mois plus tôt, Jason Lister lui avait remis deux détecteurs de fumée afin d’équiper la maison qui n’en avait pas.

«La première chose que j’ai pensé quand j’ai vu la maison, c’est qu’il y avait des enfants. L’une des premières personnes que j’ai vues sur place, c’est le conjoint de Tania. Quand je l’ai croisé, il m’a reconnu et il m’a pris dans ses bras en me disant que c’était l’alarme qui l’avait sauvé», a raconté le pompier, Jason Lister.

Depuis ce jour, la famille et lui entretiennent un lien spécial.

«Il arrive qu’on se croise dans la ville, et à chaque fois, c’est spécial. C’est cool de savoir que mon travail a vraiment fait la différence.»

Sortir le plus rapidement possible

Pour Michel Cousineau, le chef aux opérations du Service de la sécurité incendie de la Ville de Sept-Îles, cette histoire démontre toute l’importance de la prévention.

«On pense que les détecteurs ne sont pas si importants, parce que les incendies, ça n’arrive que chez les autres», a-t-il dit.

Même s’il salue le courage des parents, le chef rappelle qu’il ne faut jamais tenter de retourner dans une maison en feu.

«Nous, on ne préconise jamais de retourner dans la maison. Quand tout le monde est sorti de la maison, on doit rester dehors. Souvent, les gens qui retournent n’en ressortent jamais. Ça ne prend que quelques secondes pour s’étouffer», a expliqué M Cousineau.

Selon lui, il y a une seule marche à suivre en cas de feu : prendre les enfants et sortir.

«C’est tout ce qu’il y a à faire. Souvent, les gens vont essayer d’éteindre le feu, de voir d’où ça provient, d’ouvrir des fenêtres. La seule chose qu’il faut faire, c’est sortir le plus rapidement possible.»

Croix-Rouge

Lorsque l’on parle de feu, on pense tout de suite aux pompiers. Toutefois, il y a des gens qui interviennent un peu plus dans l’ombre: les bénévoles de la Croix-Rouge.
À Sept-Îles, ils sont une équipe de cinq à donner de leur temps pour apporter une aide de première ligne aux sinistrés. Cette soirée –là, c’est Diane Boulé qui s’est rendue à l’hôpital pour évaluer les besoins de la famille.

«On arrive avec une trousse d’hygiène de base et avec des toutous pour les enfants. Ensuite, on évalue les besoins de base en nourriture et en logement de la famille», a dit Mme Boulé.
Elle est d’avis que peu de gens connaissent les services plus locaux de la Croix-Rouge, ce qui occasionnerait un manque d’implication.

«On est en période de recrutement. La Croix-Rouge ce n’est pas seulement à l’international, ça prend des équipes locales.»

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