Hydro-Québec réfléchit à l’offre de la Minganie concernant les redevances

Par Mathieu Morasse 12 février 2019
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Des travailleurs solidifient une paroi rocheuse en septembre 2017 au chantier de la Romaine-4.

La MRC de la Minganie a fait une offre formelle à Hydro-Québec concernant les versements annuels prévus dans le cadre de l’entente Romaine pour les centrales Romaine-3 et 4.

La MRC a formulé son offre lors d’une rencontre téléphonique le 4 février. Une première rencontre entre Hydro-Québec et des élus locaux avait eu lieu le 14 janvier.

«La dernière fois, ils nous avaient donné deux ou trois scénarios. On les a regardés, on les a fait évaluer, mais ça ne rencontre pas exactement ce qu’on voulait», expose le préfet de la MRC de la Minganie, Luc Noël.

Les deux parties ont refusé de dévoiler le contenu de l’offre afin de ne pas nuire aux négociations.

Plus de temps

Les parties se sont reparlé par téléphone le vendredi 8 février. Hydro-Québec a alors demandé plus de temps pour analyser le dossier.

«Ils ont décidé d’approfondir les démarches concernant la demande qu’on a faite et de nous donner une réponse plus explicite et peut-être favorable, on ne sait pas. J’ose espérer que c’est bon signe», commente Luc Noël.

«On a fait une rencontre de suivi. On a besoin de plus de temps, on a des choses à faire valider», confirme Julie Dubé, porte-parole pour Hydro-Québec.

La prochaine rencontre est prévue pour ce vendredi 15 février.

L’entente Romaine

L’entente Romaine conclue en 2009 entre Hydro-Québec et la MRC de la Minganie prévoit des versements annuels de 3,7 M$ pendant 50 ans par la société d’État à la MRC à compter de la mise en service de la centrale Romaine-4.

La société d’État a annoncé en décembre 2018 qu’elle repoussait la mise en service de 2020 à 2021. Elle attribue ce retard à la friabilité de la roche ainsi qu’à des changements aux méthodes de travail suite à l’accident de travail ayant coûté la vie au travailleur Luc Arpin le 9 décembre 2016.

La MRC et ses municipalités demandent que les versements débutent dès 2020. Elles prétendent qu’elles ont tablé sur cet apport supplémentaire dès 2020 pour engager certaines dépenses, dont le complexe aquatique inauguré en 2018 à Havre-Saint-Pierre, et que le report des versements leur causerait un préjudice financier.

«On sait à quoi la Minganie s’attend. On va tout faire pour répondre à leurs besoins, mais aussi pour répondre à nos enjeux. On veut en venir à un règlement gagnant-gagnant», affirme Julie Dubé.

 

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