Hydro-Québec et les Innus se rencontrent vendredi

Par Mathieu Morasse 29 novembre 2018
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Les Innus de Nutashkuan bloquent le chemin d’accès du chantier de la rivière Romaine.

Le PDG d’Hydro-Québec Production rencontrera le chef de la communauté innue de Nutashkuan vendredi. Les Innus bloquent l’accès au chantier du complexe hydroélectrique de la rivière Romaine depuis mercredi matin.

La rencontre entre le PDG David Murray et le chef Rodrigue Wapistan aura lieu vendredi à 10h à Havre-Saint-Pierre. La sous-ministre aux Affaires autochtones et la sous-ministre de la Faune, des Forêts et des Parcs seront aussi présentes.

« Le blocus va être levé pendant les discussions », indique Daniel Malec, directeur général du Conseil de bande de Nutashkuan.

Les autochtones accusent la société d’État de ne pas respecter une entente de déboisement conclue en 2008. Ils exigent de pouvoir déboiser la totalité du territoire qui sera inondé par le réservoir de la centrale Romaine-4 ou un dédommagement de 75 millions de dollars.

Hydro-Québec prétend pour sa part que le litige avait déjà été réglé pour la somme de 6 000 000 $ suite à un premier blocus en 2015.

Les discussions porteront aussi sur les droits de chasse et de trappe des Innus.

Convoi

Un convoi de travailleurs a pu franchir le blocus jeudi matin vers 10h. 78 personnes réparties dans 28 véhicules, dont un autobus, auraient quitté le chantier.

Un autre convoi devrait sortir en début de soirée. Hydro-Québec estime que 700 à 750 travailleurs étaient sur le chantier lors de la mise en place du blocus mercredi matin.

Des agents de la Sûreté du Québec sont présents sur place. Aucune intervention ni arrestation n’a eu lieu jusqu’à présent.

La communauté autochtone de Nutashkuan est située près de Natashquan, sur la Côte-Nord, quelque 1 000 km au nord-est de Québec.

Depuis 2009, Hydro-Québec construit un complexe hydroélectrique de 1 550 MW sur la rivière Romaine, au coût officiel de 6,5 milliards de dollars. Les quatre centrales et leurs réservoirs sont situés au nord de Havre-Saint-Pierre, sur le territoire ancestral de Nutashkuan.

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