Gilles Sioui: Le portrait d’un bluesman accompli

Par Éditions Nordiques 6 août 2016
Temps de lecture :

En raison de sa notoriété et de son talent incontestable, la participation du bluesman, Gilles Sioui, au Festival innu Nikamu devrait réussir à susciter beaucoup d’intérêts auprès des mélomanes aguerris.

Fier de ses racines huronnes, Gilles Sioui accorde une très grande importance au Festival Innu Nikamu. N’en étant pas à sa première participation à ce grand rassemblement musical, il l’apprécie surtout pour sa mission première qui consiste à mettre en lumière la musique autochtone. 

Avec quatre albums à son actif en près de 20 ans, Gilles Sioui s’amène à Innu Nikamu avec un solide répertoire musical. «Je fais un peu de reggae, de rock, de folk. Je me vois comme un guitariste de blues qui fait du folk rock. C’est cette couleur que prennent mes chansons originales. On retrouve mes racines autochtones dans les thèmes que j’aborde. Ça tourne beaucoup autour de l’environnement et de la famille. Ce sont là des sujets qui me rejoignent grandement», indique-t-il.

Même s’il est un artiste régulier de ce festival, le musicien se montre plus que jamais intéressé à découvrir de nouveaux talents. «Je connais pas mal tous les artistes. Il y a tout de même une certaine part de découverte. (…) J’interagis peu avec les gens lors de mes spectacles, souligne-t-il. Je laisse la musique parler. Je présente les chansons le plus rapidement possible. C’est ce que les gens sont venus entendre. Comme dans la vie de tous les jours, je ne suis pas un grand parleur. C’est par là que passe mon message.»

Notoriété

Autant à titre qu’artiste solo que musicien, Gilles Sioui dispose d’une très belle notoriété dans le milieu musical autochtone. «Je profite très bien de cette vague d’intérêt pour la musique autochtone. Elle n’est pas aussi visible que je le souhaiterais, déplore-t-il. Quand j’écris une chanson, je me soucie de décrire ce qui se passe autour de moi le plus fidèlement possible. Je suis engagé à ma manière. Pour moi, la musique est un langage universel en soi. C’est ce que je fais à temps plein et je ne me verrais pas faire autre chose.»

Sur son plus récent disque lancé en 2014, Brother to Brother, on retrouve une chanson en français, «Toujours un frère». Un hommage à un musicien avec lequel il a déjà travaillé qui a succombé d’un cancer.

Un exercice peu courant pour celui qui a grandi au son de la musique blues anglophone. «C’est là que je tire mes influences. Pour moi, le blues et le jazz sont des styles musicaux à part entière, même si beaucoup moins commerciaux. Je suis convaincu qu’il suffit d’y tendre l’oreille pour arriver à s’y intéresser vraiment. On réalise rapidement que c’est plus diversifié que certains peuvent le croire», conclut-il.

Partager cet article