Gilles Latulippe: L’important, c’est de rire

Par Éditions Nordiques 25 octobre 2011
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C’est une légende vivante de l’humour au Québec. Il a participé à la naissance de la télévision, dont son plus célèbre rôle est Symphorien. C’est aussi l’un des derniers de cette génération, avec Denise Filiatrault et Dominique Michel, qui a donné vie l’âge d’or des cabarets. C’est justement pour faire revivre cette époque que Gilles Latulippe a monté le spectacle Ça bat 4 as et le promène un peu partout au Québec, dont la Côte-Nord.

Lui qui a parcouru la province en long et en large des dizaines de fois, Gilles Latulippe n’était pas parti en tournée depuis 15 ans. «Tous les ans, la plupart des troupes de théâtre présentent leur pièce un peu partout au Québec, explique celui qui présente des cabarets tous les étés à Drummundville. J’avais envie de faire pareil, de présenter une revue comique aux gens.»

Pour ce cabaret, Symphorien s’est entouré de trois comparses : un chanteur, Jacques Salvail, qui fait «chanter les filles», une humoriste, Murielle Léveillée, qui propose deux numéros de stand up, dont un en vieille femme, et d’un magicien, Mehdi Talbidhi. Pour l’humoriste, cette variété permet de donner du rythme au spectacle. Aucun temps mort, aucune pause entre les rires.

La formule idéale pour Gilles Latulippe est le cabaret. «Avant, c’était très populaire. C’est une succession de sketchs, qui ne se suivent pas. Il n’y a pas de fil conducteur, sauf le rire.» Le vieux routier de l’humour est très content de la réponse du public, alors que le spectacle se promène depuis la mi-septembre. «Je fais ce métier depuis 52 ans, je faisais beaucoup de route avant. Ça faisait 15 ans, ça me manquait.»

Les spectateurs l’étonnent encore. Déjà, il remarque qu’il y a de plus en plus de jeunes qui viennent le voir, «par curiosité. Souvent, leur parent ont connu l’époque des cabarets et ils viennent voir ça de leurs yeux. Et ils reviennent!» Il se dit aussi surpris de l’attachement du public. «Des gens, parfois, apportent avec eux des vieilles photos qu’on avait prises ensemble lors d’une visite précédente et ils veulent repartager ce souvenir avec moi. C’est très touchant.»

Pour Gilles Latulippe, pas question d’arrêter. «La passion ne nous quitte jamais, mais ça pourrait être la dernière chance pour Sept-Îles de me voir sur scène. Surtout si j’attends encore 15 ans pour repartir en tournée! Je vais avoir 90 ans à ce moment-là», termine-t-il, accompagné de son habituel rire.

Après une pause de 15 ans, Gilles Latulippe a repris la route avec son spectacle Ça bat 4 as, de passage à Havre-Saint-Pierre le 26 octobre et à Sept-Îles le 27 octobre.

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