Forum sur la gouvernance des femmes: Une solide collaboration avec les femmes autochtones

Par Éditions Nordiques 9 novembre 2015
Temps de lecture :

Organisé par le Regroupement des femmes de la Côte-Nord (RFCN), le premier forum sur la gouvernance des femmes s’est déroulé du 6 au 8 novembre à l’Hôtel Sept-Îles. Plus d’une soixantaine de participantes ont répondu à l’invitation. Une initiative ayant permis un réel rapprochement avec les femmes autochtones pour unir les forces et défendre des dossiers communs.

Présidente de l’Association des Femmes autochtones du Québec, Viviane Michel, voit d’un très bon œil ce rapprochement établi au cours du week-end. «C’est une belle première approche. Des liens se sont tissés, constate-t-elle. On sent une réelle volonté à faire des choses ensemble, à se connaître et à faire avancer des dossiers ensemble. On peut donc dire que l’objectif premier de cette rencontre est atteint.»

Consciente de l’importance pour les femmes autochtones et allochtones d’avoir une meilleure connaissance de leur culture respective, elle salue haut et fort la formation éventuelle d’un comité paritaire.

«La représentativité doit se faire autant chez les femmes autochtones qu’allochtones. On ne veut pas faire d’ingérence. Dans notre approche, on vise le leadership chez les femmes autochtones. On les laisse prendre leur place. Si elles font un projet, on leur apporte notre soutien avec plaisir», indique-t-elle.

Un protocole de rapprochement
La mairesse de Forestville et présidente de la Table régionale de concertation des aînés de la Côte-Nord, Micheline Anctil, ressort enchanté d’une telle expérience. «J’ai apporté beaucoup d’attention à tout ce qui a été dit au cours de ce week-end. Comme je travaille au protocole de rapprochement des élus nord-côtiers, je voulais entendre la réalité des femmes autochtones à l’intérieur de leur communauté. J’en ressors avec un objectif commun. Si on veut travailler ensemble, il faut apprendre à mieux se connaître», précise-t-elle.

Colloque gouvernance des femmes

On aperçoit ici la plupart des participantes qui ont pris part à ce premier forum sur la gouvernance des femmes. (Photo : Le Nord-Côtier)

 

Mme Anctil accueille favorablement la formation éventuelle de ce comité paritaire. «C’est un moyen efficace de passer à l’action, une suite logique à tout ce qui a été dit lors de ce colloque, enchaîne-t-elle. Mme Anctil voit ce comité comme un moyen efficace de passer à l’action. Une initiative qu’elle applaudit chaudement et qui représente, selon elle, une suite logique à ce colloque. «On s’est entendu sur un enjeu commun, enchaîne-t-elle. On vient ici se donner un moyen concret pour aborder cette méconnaissance par la formation d’un comité paritaire.»

Des organisateurs satisfaits
En tant que coordonnatrice du RFCN, Sylvie Ostigny se dit satisfaite du déroulement de ce premier forum qui devrait éventuellement se renouveler en territoire innu.

«J’en ressors grandie. J’ai fait la connaissance de femmes extraordinaires. C’est un travail qui va se poursuivre. Il est essentiel de mettre en œuvre des moyens pour apprendre à mieux se connaître. Il n’en demeure pas moins que c’est là le début d’une très belle collaboration», affirme-t-elle.

Le RFCN a pour mission de regrouper, concerter et agir sur l’amélioration des conditions de vie des femmes sur la Côte-Nord. Une solide collaboration étant établie avec les différents organismes communautaires œuvrant dans le domaine de la condition féminine. Un rôle important qui en fait le principal interlocuteur des femmes dans la région auprès des instances gouvernementales.


 

Plusieurs pistes de solution ont été présentées par les participantes en fin du forum, dont certaines en matière d’éducation pour permettre une meilleure connaissance de la réalité autochtone et non-autochtone. (Photo : Nord-Côtier)

 

Partager cet article