Florent Vollant met en images un grand classique québécois

Par Jean-Christophe Beaulieu 5 février 2019
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Une image du nouveau vidéoclip de Florent Volant, un classique d’Offenbach, “Mes blues passent pu dans porte”.

C’est une chanson qu’il aurait voulu faire depuis les touts débuts de sa carrière. C’est finalement aujourd’hui que Florent Vollant lance le vidéoclip de sa version de «Mes blues passent pu dans porte», le déchirant hymne à la solitude du légendaire groupe rock Offenbach.

«Mes blues passent pu dans porte», interprété par Breen Leboeuf, est un véritable classique. La balade québécoise était lancée dans les radios commerciales du Québec il y a plus de 40 ans, en 1978.

«Je m’en rappelle très bien. J’avais 18 ans à l’époque, et moi aussi mes blues ne passaient plus dans la porte», se rappelle Florent Vollant, référant à sa jeunesse perturbée par le déracinement des pensionnats.

La chanson lui est toujours restée en tête et il a continuellement souhaité lui rendre hommage, la faire à sa façon. Même avec Kashtin, se rappelle-t-il, «mais ça n’adonnait pas, ça ne marchait pas».

Toutefois, avec les sessions de l’album Mishta Meskenu, projet 100% acoustique, l’idée lui est revenue et le timing a semblé être le bon.

«Je m’y suis investi et ça a pris beaucoup de temps. Parce que ce n’est pas quelque chose de facile, c’est très intense comme chanson. Ça m’a fait revenir à mon jeune temps, à des moments difficiles pour moi ou pour d’autres personnes que j’ai vu souffrir», raconte le chanteur innu.

Tournage émouvant

D’emblée, la réalisatrice et le producteur ont demandé à Florent Vollant ce qu’il souhaitait et ce qu’il aimerait vraiment faire.

«C’était clair pour moi, je leur ai dit que je voulais incarner un personnage, pas Florent Vollant. J’allais jouer un rôle, jouer un délinquant. C’était surtout pour pouvoir me laisser aller, amener plus d’intensité. Je leur ai dit : donnez-moi un costume et je vais y aller, je vais me tatouer la face, je vais frapper dans le mur si vous voulez».

C’est d’ailleurs ce qu’on peut le voir faire dans le vidéoclip, qui se révèle être une démonstration intense et sentie.

Ayant récemment perdu deux êtres qu’il aimait, Florent Vollant affirme que les émotions étaient palpables pendant le tournage.

«Tout ça me revenait pendant les heures du tournage et on sentait que c’était un moment émotif pour tout le monde sur le plateau. J’étais épuisé à la fin du tournage. Mais je voulais que toutes les séquences, toutes les idées soient à l’écran au final, alors on a travaillé fort», confie-t-il, se disant finalement satisfait du résultat.

Vidéoclip ICI

 

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