Femmes : Douze jours d’action pour l’élimination de la violence

Par Éditions Nordiques 29 novembre 2013
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Durant les 12 jours d’action pour l’élimination de la violence faite aux femmes, du 25 novembre au 6 décembre, plusieurs organismes actifs dans la MRC de Sept-Rivières auprès des femmes unissent leur force dans la lutte contre la violence. Une mobilisation qui démontre qu’il reste encore beaucoup à faire pour atteindre l’égalité entre les deux sexes, surtout sur le plan économique.

«Encore aujourd’hui, trop de femmes sont victimes de violence. Il faut encore mener des actions pour sensibiliser la population. Parfois, certaines victimes ignorent qu’elles subissent de la violence. Il faut dénoncer ses situations, peu importe que ce soit maladroit ou non», a lancé une représentante de la Pointe-du-Jour – CALACS Sept-Îles, Martine Michel.

Même si les femmes sont de plus en plus conscientes qu’elles subissent de la violence, plusieurs d’entre elles semblent tarder à mettre fin à une relation malsaine. Ceci pouvant s’expliquer, entre autres, par des motifs financiers. Pour le même type d’emploi, une femme obtient 70% du salaire des hommes, ce qui signifie que beaucoup reste encore à faire pour atteindre l’équité salariale.

Celles-ci occupent aussi très souvent des fonctions moins bien rémunérées, ce qui contribue à créer une très grande dépendance sur le plan économique.

Un phénomène viral
Avec la montée des médias sociaux, il semble bien qu’on assiste à une véritable banalisation de la violence. Un phénomène qui s’observe davantage chez les jeunes qui cherchent à reproduire le langage sexiste de leurs idoles. Ayant aussi un accès plus facile à la pornographie, ils ont aussi parfois tendance à expérimenter des pratiques sexuelles dangereuses à un très jeune âge.

On constate même un taux de grossesse très fort chez les adolescentes, ce qui nuit aux études et qui s’avère aussi un obstacle important pour un éventuel retour aux études.

«Les jeunes se doivent d’être davantage sensibilisés. La violence sur les réseaux sociaux passe très souvent inaperçue et laisse parfois des dommages plus importants chez la personne qui en est victime. Même si au niveau légal, les choses ont changé. Dans la réalité, c’est différent, soutient une représentante du Centre Femmes aux 4 vents, Monique Brazeau. Les limites sont de plus en plus confuses. Certains ne semblent plus faire la nuance entre s’affirmer et se la fermer.»

Une activité de commémoration
Les 12 jours d’action pour l’élimination de la violence faite aux femmes se tiennent dans les 12 jours précédant la tuerie de Polytechnique, survenue le 6 décembre 1989, où 14 filles ont été assassinées pour l’unique raison qu’elles étaient des femmes. Pour souligner ce tragique événement et aussi pour mettre fin à cette mobilisation, une activité de commémoration se tiendra le 6 décembre à 12h aux Galeries Montagnaises.

À Sept-Îles, les 12 jours d’action pour l’élimination de la violence sont organisés par des représentants des organismes suivants : Centre Femmes aux 4 vents, À la Source, La Pointe-du-Jour – CALACS, l’Association des retraités en enseignement du Québec (L’AREQ), Femmes Autochtones du Québec, Santé et services sociaux Uashat mak Mani-Utenam et le Conseil central Côte-Nord de la CSN.

On aperçoit ici plusieurs des personnes impliquées dans l’organisation des activités entourant les 12 jours d’action pour l’élimination de la violence faite aux femmes. (Photo : Le Nord-Côtier)

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