Ex-député de Manicouagan Gérard Asselin s’est éteint samedi

Par Éditions Nordiques 12 février 2013
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L’ex-député bloquiste de Manicouagan, Gérard Asselin, est décédé à Québec samedi, à l’âge de 62 ans, après avoir été opéré pour un cancer et hospitalisé pendant plusieurs semaines.
Marlène Joseph-Blais

Après avoir œuvré pendant 14 ans à titre de conseiller municipal à la Ville de Baie-Comeau, Gérard Asselin a été élu député de la circonscription de Charlevoix, puis de Manicouagan, ce qui l’a amené à siéger à la Chambre des communes de 1993 à 2011. Originaire de Sainte-Flavie au Bas-Saint-Laurent, M. Asselin a rapidement adopté la région de la Côte-Nord, où il a également travaillé pour la compagnie Reynold’s, avant de s’engager à plein temps dans le monde de la politique.

Ce décès survient moins de deux ans après son retrait de la sphère politique, en 2011. Selon la mairesse de Baie-Comeau, Christine Brisson, il s’agit d’une situation désolante pour la famille éprouvée. «C’est triste de constater qu’il n’a pas pu profiter de sa retraite. C’est quelqu’un qui a tellement travaillé et qui l’aurait mérité», a-t-elle mentionné.

Un homme de terrain
Les anciens collègues de M. Asselin s’entendent tous pour dire qu’il était un homme de terrain, un politicien qui a toujours entretenu une relation de proximité avec les citoyens. «Il était un homme engagé et dévoué, je tiens à saluer le travail qu’il a fait pour l’avenir de la région et du Québec. Il se disait un homme du peuple, ce qui est tout à fait vrai, il était reconnu pour sa présence constante sur le terrain et sa grande accessibilité», a tenu à souligner le député de René-Lévesque, Marjolain Dufour, par voie de communiqué.

C’est aussi ce que croit Michel Bérubé, qui l’a côtoyé alors qu’ils faisaient tous deux partie du conseil municipal de Baie-Comeau, pour ensuite devenir son conseiller politique pendant dix ans. «Il s’est toujours battu pour les Québécois. Que quelqu’un soit sur l’aide sociale, médecin ou avocat, tout le monde était sur le même pied d’égalité pour lui», dit-il. Pendant sa carrière, M. Asselin a emprunté la route séparant la Côte-Nord d’Ottawa à maintes reprises, ce qui lui permettait de rencontrer les citoyens. «C’était beaucoup plus important pour lui de passer voir les gens dans les dépanneurs et les cafétérias, plutôt que de faire des grands discours à la Chambre des communes», se rappelle son ancien conseiller politique.

Politicien acharné
M. Asselin est reconnu pour avoir multiplié les efforts dans des dossiers tels que l’assurance-emploi, une préoccupation qui touche encore de près les résidents de sa circonscription. «Il a toujours travaillé en collaboration avec les acteurs du municipal et du provincial. Il ne refusait aucun dossier, même si ce n’était pas directement lié à son champ d’expertise», rappelle M. Bérubé, qui se souviendra de lui comme un homme de bonne humeur et coloré, qui ne s’est jamais gêné pour dire son opinion. «Des fois ça ne passait pas, mais en général les gens l’acceptaient bien parce que c’était un homme vrai, ça provenait du cœur», souligne-t-il. L’ancien député a ardemment milité pour la souveraineté du Québec tout au long de sa vie.

Le chef du Bloc Québécois, Daniel Paillé, a publié lundi un message exprimant à la fois tristesse et reconnaissance à l’égard de M. Asselin. «Durant toutes ces années à Ottawa, on se rappellera la détermination qu’il a affichée pour défendre les dossiers chers aux gens de sa circonscription, comme le soutien à l’industrie forestière québécoise et la reconnaissance des travailleurs saisonniers», peut-on y lire. L’actuel député de Manicouagan, Jonathan Genest-Jourdain a également tenu à offrir ses condoléances aux proches du défunt, par voie de communiqué. La première ministre Pauline Marois lui a aussi rendu hommage, par le biais d’une publication rédigée au nom de toute l’équipe gouvernementale.
Gérard Asselin laisse dans le deuil son épouse Diane, ses enfants, Robin, Keven et Marie-Claude ainsi que de nombreux parents et amis. Ses funérailles seront célébrées à Baie-Comeau, mais la date reste à déterminer.

En 2006, Gérard Asselin avait été élu pour un cinquième mandat. On l’aperçoit ici en compagnie du député de René-Lévesque, Marjolain Dufour. (Photo : archives – Le Manic)

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