En voyage, prudence avec les partages sur les médias sociaux

Par Éditions Nordiques 11 août 2018
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Vous partez en vacances bientôt ou peut-être y êtes-vous déjà? Si vous êtes le moindrement actif sur les réseaux sociaux, vous avez peut-être envie de propager la bonne nouvelle à tous vos amis en même temps par le truchement de Facebook, d’Instagram ou autres. Mais est-ce vraiment une bonne chose à faire?

Par Charlotte Paquet (Le Manic)

Non, répondent d’emblée les policiers ainsi que le Bureau d’assurance du Canada (BAC). Même si les gens voyagent toute l’année, c’est encore plus le cas en saison estivale. Les statuts exprimant le bonheur de ceux qui se la coulent douce loin de la maison, les deux pieds dans le sable et le verre de vin à la main avec photos à l’appui, pullulent ces temps-ci dans les fils d’actualité.

Policiers et assureurs martèlent pourtant depuis longtemps le même message de prévention aux gens qui partent en voyage. « Il faut toujours faire en sorte que la maison paraisse habitée », souligne, Anne Morin, du service des Affaires publiques et gouvernementales au BAC Québec. Au-delà d’activer les lumières en soirée, de tondre le gazon et de ramasser le journal, le fait de ne pas s’annoncer sur les médias sociaux s’inscrit dans la même veine.

Corrélation directe

Du côté de la Sûreté du Québec, le sergent Hugues Beaulieu, agent d’information pour la grande région de la Côte-Nord et du Saguenay-Lac-Saint-Jean, confirme que dans le passé, des corrélations directes ont déjà pu être établies entre le fait qu’une personne ait partagé de l’information sur son itinéraire de voyage sur Facebook et que sa maison ait été cambriolée.

«Mais ça arrive de moins en moins ça. Les gens comprennent plus les paramètres de confidentialité. Ça va être plus les amis proches qui vont recevoir les « yeah, je suis en vacances». Dans le temps, les paramètres de sécurité étaient moins efficaces et moins connus», précise le policier.

Parmi les autres conseils d’usage pour éviter que nos vacances se terminent mal en constatant avoir été victime d’un vol à notre retour, il est recommandé aussi de ne rien laisser sur son terrain qui pourrait aider la tâche des voleurs, comme des échelles ou des bacs à proximité de la maison. « Il faut faire en sorte de rendre la vie difficile aux voleurs », insiste le sergent Beaulieu.

Indemnisé ou pas

Un assureur qui reçoit une réclamation pour vol de la part d’un assuré qui a tenu religieusement un journal de bord quotidien de son voyage sur Facebook pourrait-il refuser de l’indemniser en raison de son insouciance et de sa négligence? Non, assure la porte-parole du BAC Québec.

«Dans les contrats d’assurance habitation, il n’y a pas d’exclusion, comme quelqu’un qui commettrait une imprudence en annonçant ses voyages sur les réseaux sociaux. C’est un mythe tenace. Il y a encore énormément de sinistres, comme des feux et des vols, causés par de la négligence. S’il fallait que les assureurs ne paient pas….», souligne Mme Morin.

Malgré le comportement imprudent de bien des gens, cette dernière refuse d’y voir un lien de cause à effet. Selon elle, il n’en demeure pas moins que pour qu’il y ait effectivement un vol, il faut que quelqu’un commette un méfait.

Enfin, la porte-parole du BAC Québec invite les gens à réaliser qu’il n’est jamais plaisant être victime d’un vol et devoir faire une réclamation.

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