Émile Bilodeau: Une authenticité déconcertante

Par Éditions Nordiques 2 août 2016
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De passage dans la région, Émile Bilodeau invite les Nord-Côtiers à venir à sa rencontre lors de l’un de ses spectacles afin de se familiariser avec son univers musical.

À 20 ans, Émile Bilodeau est considéré par plusieurs acteurs du milieu musical québécois comme une véritable révélation. Assez unique en son genre, il en surprend plusieurs  par sa manière de jouer avec les mots et sa présence sur scène. Ce sont tous là des éléments qui lui permettent de se démarquer du lot et de s’imposer comme un jeune talent à découvrir. 

Engagé à ses heures, Émile Bilodeau n’a pas peur de dénoncer certains aspects du milieu dans lequel il tente d’évoluer. Sa chanson «Passer à la télé» en étant un parfait exemple. «J’aime critiquer mon quotidien et celui des gens. Je veux que la musique représente beaucoup plus qu’une prestation de trois minutes qui détermine si on dispose de tout ce qu’il faut pour percer en musique», lance celui qui a raflé deux prix au Festival international de la chanson de Granby en 2015.

Après quelques années à jouer de la batterie dans le sous-sol de ses parents, l’auteur-compositeur-interprète s’est tourné vers la guitare. Un choix qui allait de soi. «J’avais toujours voulu être batteur dans un groupe de rock. J’ai réalisé ce rêve assez rapidement. Je souhaitais aussi écrire mes propres chansons et les interpréter. Comme chanteur, j’ai rapidement constaté qu’il me manquait un élément important : la mélodie, explique-t-il. La guitare m’a permis de montrer davantage ma personnalité lorsque je suis sur scène.»

Une manière de communiquer

Pour lui, la musique représente un mode d’expression à part entière. «Dès ma plus tendre enfance, je rêvais de faire carrière dans ce milieu, confie-t-il. Je me voyais déjà comme un auteur-compositeur-interprète. Le  saut n’a pas été si difficile. Ce que je trouve le plus difficile, c’est de me faire aimer par les gens. J’ai rapidement compris que chacun à ses goûts. En cherchant à plaire à tous, je suis convaincu qu’on ne peut pas faire long feu dans ce milieu. On doit choisir son public et vice-versa.»

Malgré ce grand intérêt à son endroit, cet artiste de la relève trouve important de rester humble. C’est ce qui l’amène à faire preuve d’un très grand sens de l’autodérision. «En agissant ainsi, je sens que les gens sont toujours derrière moi. À la suite de tous les ateliers que j’ai suivis, j’ai  aussi compris que l’attitude est importante. Pour réussir dans ce métier, il faut être gentil. Je n’ai pas trop de misère à l’être. C’est assez naturel chez moi», lance-t-il.

Une expérience en or

Avant même que son premier album soit lancé à l’automne 2016, Émile Bilodeau est visiblement ravi d’avoir l’opportunité de prendre part  à la tournée Découverte du Regroupement des organisateurs de spectacles de l’Est-du-Québec qui lui permet de se produire dans de petites salles. «Si je pouvais vivre en offrant uniquement des spectacles de ce type, je le ferais sans hésiter. J’adore cet échange direct avec les gens. Je reste en contrôle de mes moyens. Dans un tel contexte, je demeure entièrement responsable de mon succès et de mes échecs», déclare-t-il.

Il se produira le 3 août au Edgar Café bar de Sept-Îles, le 4 août à la Shed-à-Morue de Havre-Saint-Pierre et le 5 août au Café-théâtre Graffiti de Port-Cartier.

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