Émile Bilodeau : oui, ça va!

Par Louise Savard 2:59 PM - 26 mars 2019
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Émile Bilodeau

Imaginez un chapiteau plein à craquer. Assis, debout, entassés les uns sur les autres des spectateurs enthousiasmés, de 2 à 82 ans, entonnant tous en chœur la chanson-phare Ça va pendant que vous vous demandez sur quelle planète musicale vous êtes atterris. C’est ça Émile Bilodeau! Une étoile de 22 ans à l’énergie contagieuse, comme en témoigne ce spectacle hautement énergique auquel nous avons assisté l’été dernier au Festival en chanson de Tadoussac.

«Cette chanson est arrivée comme un bisou sur une joue. Quand j’ai perdu mon grand-père, j’étais vraiment triste. Quand j’ai écrit cette chanson-là, c’était une manière de lui dire j’vais continuer mon chemin et je ne veux pas que tu t’en fasses», c’est ainsi qu’il nous a décrit la genèse de ce succès écrit et composé à 19 ans.

Rassembler toutes les générations dans un show qui carbure à l’adrénaline pure est une des grandes forces de ce jeune auteur-compositeur-interprète qui s’en étonne encore. «Ça c’est fascinant. Je ne m’attendais certainement pas à ce que mon travail soit accessible pour toutes les personnes qui aiment à musique.»

«Je suis un enfant de Leclerc»

Son premier album Rites de passage lui a valu en 2017 le prix «Révélation de l’année» au Gala de l’ADISQ et celui de «Révélation Radio-Canada chanson 2017-2018».

Apôtre dévoué à la promotion et à la survivance de la langue francophone, souverainiste dans l’âme, «la souveraineté ce n’est pas une question de division; c’est une question d’affirmation». Il voue une vénération assumée à René Lévesque et à l’artiste nationaliste que fut Félix Leclerc.

Émile Bilodeau s’est aussi publiquement engagé avec conviction à la marche du 15 mars dernier pour le climat. «Y’a une urgence écologique et j’trouve ça important de m’affilier à cette cause-là , surtout que j’ai une place importante dans le cœur des jeunes.»

Le «tag» adulte

Rites de passage, qu’il offre en tournée depuis 2016, vient clore son entrée en matière sur la scène musicale québécoise.

«Voici qui je suis et l’adulte que j’aimerais être», clame-t-il dans l’album version commentaire de cet opus. A-t-il réussi ce passage? «J’ai mis mon tag adulte par le biais de ma musique et de mon implication» et, d’ajouter, «ce sont des chansons qui ont changé toute ma vie. Alors l’important c’est que j’aie du plaisir à les faire. Y’a de beaux messages dedans et j’suis prêt à chanter tout le long de ma carrière.»

Des marchands de bonheur

Pourrons-nous entendre quelques-unes des nouvelles chansons de son second album dont la sortie est prévue pour l’automne prochain? «Moi et mes musiciens ça nous gruge. On a envie de passer l’album au complet mais on va faire Rites de passage saupoudré du deuxième», nous rappelant avec justesse que le public veut entendre les J’en ai plein mon cass, Dehors et Ça va qui couronnent son début de carrière.

Pas de doute qu’il les livrera avec toute l’intensité qu’on reconnaît à cette bête de scène, entouré des non moins énergiques Sarah Dion à la batterie, Simon Veillet à la basse et Nathan Vanheuverzwijn aux claviers. «Certains diraient qu’on est une machine de guerre, moi je dirais qu’on est des marchands de bonheur», conclut-il.

Un rendez-vous avec la fougueux Émile Bilodeau vous attend ce jeudi 28 mars au Café-Théâtre Graffiti de Port-Cartier, le lendemain à la Salle Jean-Marc-Dion de Sept-Îles et samedi le 30 mars au Centre des arts de Baie-Comeau. Le tout à 20h.

 

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