Dix ans déjà pour la coop IGA

Par Nicolas Dupont 4:03 PM - 17 septembre 2019
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C’est autour d’un café que l’idée d’ouvrir un deuxième marché d’alimentation à Port-Cartier est née. C’est suite à une grève des employés du Provigo de Port-Cartier que tout a commencé.

Le 18 août 2009, Port-Cartier célébrait l’arrivée d’un deuxième joueur dans le marché de l’alimentation : Alimentation Coop Port-Cartier. Retour sur un succès du modèle coopératif.

C’est autour d’un café que l’idée d’ouvrir un deuxième marché d’alimentation à Port-Cartier est née. Anciennement président du conseil de fondation de la coopérative, Jean-Marie Potvin rappelle que c’est suite à une grève des employés du Provigo de Port-Cartier que tout a commencé.

« C’était un ou deux ans avant qu’on forme le conseil. Les gens s’étaient sentis pris en otage. Ils devaient aller faire l’épicerie à Sept-Îles. C’était difficile d’avoir un investissement privé. De là est venue l’idée de fonder une coopérative, de créer l’effet de levier avec le nombre d’adhérents », raconte M. Potvin.

Financement

De fil en aiguille, l’idée a germé pour devenir un projet plus concret. Mais de l’idée de départ jusqu’à l’ouverture, il aura fallu à l’équipe de bénévole près de cinq ans de travail et d’acharnement. La coop a été constituée en 2004 et l’ouverture a eu lieu en 2009.

« Le financement a été le nerf de la guerre. C’était difficile de convaincre les institutions financières conventionnelles d’investir dans un deuxième marché d’alimentation. Même nos institutions locales n’y croyaient pas vraiment. Mais on a eu des gens acharnés au dossier. Je pense beaucoup à Michel Gignac. On a eu des gens qui se sont relevé les manches jusqu’au-dessous des bras pour que ça marche », souligne M. Potvin.

Le groupe a sollicité Sobey’s, connu pour son ouverture au modèle coopératif. Ce dernier s’est montré ouvert à condition que la coopérative compte un minimum de 800 membres.

Ils ont aussi été appuyés dans leurs démarches par la Fédération des coopératives d’alimentation du Québec. Selon M. Potvin, rien n’aurait été possible sans la Fédération. Et c’est finalement Promutuel, une autre coopérative, qui a accepté de financer la construction du bâtiment.

Un modèle qui fait des petits

Dix ans plus tard, le marché fonctionne toujours bien. Pour M. Potvin, non seulement le modèle a fonctionné, mais il a également « fait des petits ». L’idée de lancer une station-service Shell a Port-Cartier découle directement de la présence du IGA.

« IGA a une entente avec Shell. Quand tu achètes de l’épicerie, tu as un rabais pour l’essence chez Shell. Comme on n’en avait pas à Port-Cartier, les gens allaient à Sept-Îles. »

Les représentants de la coop ont alors demandé à IGA de changer de partenaire local, ce qui n’a pas été accepté. Par contre, l’entreprise s’est encore une fois montrée ouverte à l’ouverture d’une nouvelle succursale à Port-Cartier. Après des études et des mois de négociation, la station-service Shell et le Boni-Soir de Port-Cartier ouvraient leurs portes.

Tant pour M. Gignac que pour M. Potvin, il ne fait aucun doute que les efforts déployés il y a plus de 10 ans ont amplement valu la peine.

C’est autour d’un café que l’idée d’ouvrir un deuxième marché d’alimentation à Port-Cartier est née. C’est suite à une grève des employés du Provigo de Port-Cartier que tout a commencé.

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