Deux adolescentes réalisent la web-série Adela

Deux Septiliennes de secondaire 4 ont réalisé et publié Adela, une web-série de trois épisodes. L’initiative est 100% personnelle et n’est liée à aucun projet ou programme scolaire.

Marilou Beaudin et Marilou Arsenault sont amies depuis plusieurs années. L’idée de créer une web-série leur est venue après avoir travaillé ensemble pour la production d’un petit vidéo sur YouTube.

L’histoire met en scène Émile, un adolescent qui reçoit une mystérieuse lettre dans laquelle sa sœur Adela lui révèle son existence. Aidé de ses amis, Émile se met à la recherche de sa sœur enlevée 13 ans plus tôt.

Les Marilou ont rédigé le script ensemble de mars à mai 2018. Elles ont ensuite pris charge du tournage et du montage.

Les trois épisodes d’environ dix minutes sont disponibles sur YouTube depuis le 23 novembre et cumulent plus de 7 300 vues.

«Tout était fait par nous-mêmes. On était vraiment autonomes», lance fièrement Marilou Arsenault

Cinéma 101

Le tournage a eu lieu à Sept-Îles en juin, après la fin de l’année scolaire. Il a duré sept jours très chargés.

«On n’avait jamais vraiment réalisé un vrai tournage avec un scénario à jouer. On s’est beaucoup informé par nous-mêmes avec des vidéos sur YouTube», relate Marilou Beaudin.

«Même notre équipement était fait maison. On avait juste ma petite caméra, une perche de son que mon père a fabriqué et un “clap” que mon grand-père a fait dans son atelier», ajoute-t-elle.

Les acteurs ont été sélectionnés dans leur entourage. Aucun n’est professionnel, même si certains ont de l’expérience en art dramatique ou en improvisation.

«Tout le monde était bon. Leur jeu s’est beaucoup amélioré au fil du tournage», dit Marilou Beaudin.

La suite?

Les filles ont investi de nombreuses heures dans le projet. Elles en ont d’ailleurs perdu le compte au fil des huit mois de l’aventure.

C’est Marilou Beaudin qui a fait l’étape cruciale du montage. Elle a consacré plusieurs fins de semaine de son été pour faire l’assemblage des scènes, la coloration et la musique.

Elle souhaite d’ailleurs faire des études en cinéma. Marilou Arsenault est moins décidée.

«Mais si Marilou [Beaudin] me demande pour un autre projet comme ça, c’est sûr que je vais dire oui», assure Marilou Arsenault.

Ça tombe bien, parce que la fin de l’histoire laisse la porte grande ouverte à une suite.