Des investissements de 150 millions $ en modernisation technologique prévus chez ArcelorMittal

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Le directeur général des opérations d’ArcelorMittal, Jean Ouellet, a présenté le bilan des opérations minières de l’entreprise devant les membres de la Chambre de commerce de Sept-Îles.

Ce sont  500 millions $ pour l’agrandissement de la mine du mont Wright et 150 millions $ pour la modernisation technologique qui seront investis dans les cinq prochaines années par ArcelorMittal. C’est ce qu’a annoncé le directeur général des opérations de l’entreprise venu faire le bilan devant les membres de la Chambre de commerce de Sept-Îles.

L’industrie du minerai de fer a beaucoup changé depuis 10 ans, selon le directeur général des opérations d’ArcelorMittal, Jean Ouellet.

«En 2011, le fer à 180 $ la tonne, c’était l’euphorie. Quand le prix a baissé, les entreprises ont augmenté leur production, ce qui a fait en sorte que les inventaires de stock se sont gonflés. La conséquence directe de cela est que le prix reste bas», soutient-il. C’est la raison pour laquelle M. Ouellet croit que le prix du fer devrait rester encore plusieurs années entre 55 $ et 70 $.

Réduire les coûts via la technologie

Outre les chiffres quant au tonnage et aux infrastructures, M. Ouellet a insisté sur la nécessité d’investir dans les nouvelles technologies.

«Il faut bouger très rapidement parce l’environnement d’affaires change très vite. On ne le voit pas tellement parce qu’on est loin des centres de production situés au Brésil et en Australie. Et je peux vous assurer que nos compétiteurs aussi sont en mouvement», affirme-t-il.

Un centre intégré des opérations a ainsi été aménagé à la mine du mont Wright, où une personne gère les installations à l’aide de plusieurs logiciels de traitement de données. Autre indice de la modernisation technologique qui est en marche, on retrouve désormais trois foreuses autonomes sur le site. D’ici la fin de l’année, c’est la totalité de celles-ci, soit onze foreuses, qui seront automatisées. M.Ouellet prévoit même que des drones pourraient bientôt survoler la mine afin d’évaluer la sécurité des murs, de détecter d’éventuelles failles ou fissures.

«On a déjà commencé à les utiliser à Port-Cartier. Ils survolent le site pour gérer les inventaires», explique-t-il. L’entreprise utilise aussi des logiciels qui permettent de prendre des décisions en l’espace de quelques minutes. Aux installations portuaires d’ArcelorMittal, à Port-Cartier, une personne pouvait prendre de deux à trois jours auparavant pour gérer les plans de chargement des bateaux.

Les ressources humaines aussi seront impactées par la modernisation technologique. D’ici quatre ans à peine, le type d’employé embauché par l’entreprise va changer complètement, prévient Jean Ouellet.

«Les nouvelles technologies ne représentent pas nécessairement des pertes d’emplois. J’appellerais ça plutôt du déplacement d’emploi. Il va falloir des gens pour maintenir ces systèmes», soutient-il. Il donne l’exemple du mécanicien, qui à l’avenir devra être capable de travailler avec les nouvelles technologies.

Investissements majeurs en environnement

Sur les 500 millions $ annoncés pour l’agrandissement de la mine, la majeure partie servira pour se conformer aux règles environnementales, explique M. Ouellet. L’agrandissement du parc à résidus, qui aura atteint sa capacité maximale d’ici deux ans, fait partie des travaux à venir. Les procédés pour capter les eaux contaminées, les traiter et les rejeter dans l’environnement aussi. Le respect de l’environnement influence même désormais les relations commerciales de l’entreprise.

«Outre les règles environnementales légales, on se rend compte que de plus en plus il nous faut prouver aux gens à qui on vend qu’on fait les bonnes choses. Une question qui revient souvent : Prouvez-nous que le minerai est extrait de façon durable, en prenant soin de l’environnement.»

 

 

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