Des citoyens préoccupés par la qualité de l’air à Sept-Îles

Par Éric Martin 12:16 PM - 11 février 2020
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Lors de la séance régulière du conseil municipal de la Ville de Sept-Îles le 10 février, des citoyens impliqués dans le Regroupement pour la Sauvegarde de la grande Baie de Sept-Îles et le Comité de défense de l’air et l’eau de Sept-Îles ont manifesté leurs inquiétudes à l’égard de la mauvaise qualité de l’air à Sept-Îles.

Leur intervention au conseil municipal fait suite à la sortie, le 20 novembre dernier, de l’Avis de pertinence d’installation d’une station de mesure d’un indice de la qualité de l’air pour la Côte-Nord et pour la Ville de Sept-Îles de la direction de la santé publique du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord.

Ces citoyens exigent que les élus municipaux fassent des pressions auprès du ministère de l’Environnement pour qu’un indice sur la qualité de l’air soit produit sur la Côte-Nord (IGA régional) et à Sept-Îles (IGA sectoriel). En ce moment, la Côte-Nord et la Gaspésie sont les deux seules régions au Québec où cet indicateur n’est pas disponible. Une situation déplorée par ces militants en environnement.

Le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs avait évalué la qualité de l’air à Sept-Îles en 2009. Il en ressortait alors qu’une activité industrielle de type « mine et métallurgie » constitue un facteur aggravant de pollution atmosphérique au même titre que la circulation automobile et le chauffage au bois.

La direction régionale de la santé publique s’inquiète également de l’arrivée de nouvelles sources de contaminants en raison du Plan Nord. Elle reconnaît que ceci représente un risque accru, qu’il soit appréhendé ou réel.

Les impacts sur la santé d’une mauvaise qualité de l’air sont, entre autres,  l’augmentation du taux de mortalité chez des citoyens atteints de cancer, de diabète, de maladies cardiovasculaires ou respiratoires. À cela s’ajoutent des effets néfastes sur le développement des poumons des enfants et sur la reproduction, en plus de représenter un facteur de risque plus élevé de cancer du poumon. À cet effet, le taux de personnes atteintes est le plus élevé dans l’ensemble du Québec.

Le maire de Sept-Îles, Réjean Porlier, partage les mêmes préoccupations que la direction de la santé publique du CISSS Côte-Nord.  N’étant pas un spécialiste en matière de qualité de l’air, il considère qu’il serait pertinent que la situation soit mieux expliquée aux citoyens afin de les rassurer. Cependant, il reconnaît l’importance de produire un indice sur la qualité de l’air et entend travailler de concert avec les instances impliquées dans ce dossier pour que cela soit fait dans un délai raisonnable.

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