Des bornes à chargement rapide inaccessibles aux personnes à mobilité réduite

Par Éric Martin 4:45 PM - 29 novembre 2019
Temps de lecture :

Par cette sortie publique, Christian Ratté espère que les prochaines bornes à chargement rapide du circuit électrique d’Hydro-Québec seront accessibles aux personnes à mobilité réduite.

Vivant avec un handicap, Christian Ratté s’explique mal le fait que les bornes à chargement rapide du circuit électrique d’Hydro-Québec soient inaccessibles aux personnes à mobilité réduite dans leur forme actuelle. Dans une société dite inclusive, il s’inquiète du message envoyé par la société d’État qui n’a pas pris en considération cet élément dans leur conception et leur installation sur l’ensemble du Québec.

Ce problème d’accessibilité réside principalement dans la hauteur du bloc de béton sur lequel reposent ces bornes de chargement rapide qui sont au nombre de 265 dans l’ensemble du Québec. Cette lacune lors de l’installation de ce circuit électrique empêche les personnes à mobilité réduite d’avoir accès aux boutons d’activation. De plus, il y a les trois poteaux à l’avant et le fait que le pistolet soit situé sur le côté et non à l’avant.

Lui-même à mobilité réduite, Christian Ratté a fait l’envoi d’une lettre à Hydro-Québec, le 9 octobre dernier, dans laquelle il dénonçait cette situation. Par la poste, il vient de recevoir une réponse de la part d’Élisabeth Caron du circuit électrique qui le fait réagir puisqu’on lui suggère d’être accompagné d’une autre personne pour l’utilisation de ces bornes de chargement rapide du circuit électrique.

« On vient de me dire qu’on se sacre de la charte des droits et libertés. Je n’en reviens pas! C’est une complète incompréhension de notre réalité. C’est du racisme. Je peux comprendre que les bornes déjà installées peuvent difficilement être changées. Cependant, je crois qu’on peut facilement rectifier le tir», soulève-t-il.

Hydro-Québec réagit

Responsable du circuit électrique, Louis-Olivier Batty tient à adresser ses excuses à Christian Ratté. « On a pris connaissance de la réponse. Ce n’est pas celle que nous aurions souhaité formuler », soutient-il. « On veut s’assurer de corriger le tir. On est conscient qu’il faut assurer un accès universel à ces bornes. On en fait l’une de nos préoccupations. »

En aucun cas, ce représentant d’Hydro-Québec n’a indiqué qu’il était au courant de cette problématique d’accessibilité et que des actions avaient été déjà mises en place. « Le réseau existe depuis 2012. Les premières bornes rapides remontent à 2014. Le déploiement plus rapide a été fait il y a deux ans. On a même eu recours à un consultant externe. Ça demeure en soi un défi », ajoute-t-il.

Partager cet article