Délégation au plus important port de pêche d’Amérique

Par Éditions Nordiques 23 mars 2016
Temps de lecture :
OLYMPUS DIGITAL CAMERA

OLYMPUS DIGITAL CAMERA

Le créneau Ressources, sciences et technologies marines (RSTM) du programme Accord, un programme d’innovation relevant du ministère de l’Économie, a fait une mission, le 9 mars, au port de New Bedford, près de Boston, le premier port en importance en terme de pêcheries en Amérique.

Une délégation formée du créneau RSTM, de la Délégation du Québec à Boston, du ministère de l’Économie et d’entreprises de pêche et de transformation de la Côte-Nord et du Bas-Saint-Laurent ont fait ce voyage pour observer comment l’industrie fonctionne dans cette région. Les environs de New Bedford comptent la plus grande flotte de bateau de pêche au pétoncle au monde.

La délégation a pu observer que «l’ensemble de la chaîne de valeur travaille ensemble, afin d’offrir les meilleurs produits sur le marché», ce qui permet à ce port d’être un leader mondial.

«Disons que là-bas, la stratégie est plus transparente. En étant plus transparent, tout le monde peut avoir un meilleur prix, une meilleure qualité de produits. Ce sont les consommateurs à la fin qui en bénéficie», a expliqué Virginie Provost, directrice Côte-Nord du créneau RSTM, en entrevue à l’émission radiophonique Côte-Nord Attitude. Celle-ci ajoute qu’une meilleure qualité fait en sorte que les usines de transformation peuvent vendre leur produit plus cher.

Deux systèmes de fixation de prix

Les produits pêchés dans cette région passent par un encan, le Buyers and Sellers Exchange (BASE). Les pêcheurs vendent leur produit au BASE et ceux-ci le revendent par encan aux industriels. «C’est différent ici, ça va être des plans conjoints. Les pêcheurs et les usines de transformation s’assoient ensemble avec le ministère (des Pêcheries et de l’Alimentation) autour d’une table et décident du prix en début de saison. Par la suite, c’est un prix fixe pour le reste de la saison», explique Virginie Provost.

L’an dernier, les industriels avaient boycotté le crabe de neige la zone 16 durant quelques semaines parce que les deux parties ne s’étaient pas entendu sur le prix au débarquement. Mme Provost ne pourrait pas dire lequel des deux systèmes est le mieux, cependant, «si le pêcheur (ici) va chercher une meilleure qualité, il n’aura pas nécessairement un meilleur prix».

Avec la déléguée du Québec à Boston, Marie-Claude Francoeur, les participants ont «identifié des opportunités de collaboration, notamment pour la mise en marché de produit de spécialité avec les restaurateurs locaux et pour l’utilisation des technologies marines pour la gestion de la ressource». La délégation a également visité le Boston Seafoof Expo, un important colloque sur l’industrie de pêche aux fruits de mer.

 

 

Partager cet article