Décès d’un travailleur chez Veolia: L’absence d’un garde-corps et de système antichute mise en cause

Par Éditions Nordiques 21 avril 2016
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C’est en travaillant sur le dessus de cette semi-remorque citerne que Clermont Larouche a fait chute fatale.

«La déficience des mesures de protection contre les chutes pour les tâches à réaliser sur le dessus de la citerne» est la principale cause du décès de Clermont Larouche dans un accident de travail survenu le 20 octobre chez Veolia à Sept-Îles. Un constat d’infraction a été délivré à l’entreprise par la CNESST (auparavant CSST).

Le 20 octobre 2015, Clermont Larouche, opérateur au service de Veolia à Sept-Îles, perd la vie en tombant d’un camion semi-remorque citerne qu’il s’apprêtait de sortir du garage. Deux causes expliquent l’accident selon le rapport d’enquête de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) rendu public jeudi.

D’abord, «le travailleur a perdu l’équilibre et a chuté de la semi-remorque citerne». Ensuite, «les mesures de protection contre les chutes reliées aux travaux sur le dessus des remorques citerne sont déficientes». Le jour de l’accident, M. Larouche doit sortir la semi-remorque citerne du garage, mais il doit avant enlever le système de pompage qui a été utilisé quelques jours plus tôt. Un collège l’aide à charger la pompe sur un chariot élévateur et quitte les lieux.

Clermont Larouche est alors seul. Il monte sur la plateforme située sur le dessus de la citerne et perd l’équilibre. Selon le rapport de la CNESST, «en l’absence de garde-corps et de système antichute, il tombe au sol». Malgré un appel aux services d’urgence, le décès de l’opérateur est constaté à l’hôpital.

Après l’accident, la CNESST a émis l’interdiction de monter sur le dessus de la semi-remorque citerne impliqué dans l’accident, tant que l’employeur n’ait pas mis en place les mesures nécessaires. La CNESST a aussi délivré un constat d’infraction à Veolia ES Canada Services Industriels inc. Pour ce type d’infraction, l’amende varie entre 16 000$ et 64 495$ pour une première offense.

La CNESST rappelle que pour accéder à la plateforme située sur le dessus d’une citerne, les travailleurs doivent en tout temps être protégés contre les chutes de plus de trois mètres. La commission informera diverses associations professionnelles des conclusions de l’enquête pour leur rappeler leurs obligations en matière de sécurité. Le ministère de l’Éducation diffusera aussi le rapport, à des fins pédagogiques, dans les établissements qui offrent les programmes de formation pour la conduite de camions.

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