«Coup d’éclat» du milieu communautaire à Sept-Îles

Par Éditions Nordiques 3 novembre 2015
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En cette deuxième journée de mobilisation, les responsables du mouvement de solidarité communautaire à Sept-Îles ont procédé à l’enlèvement symbolique du président du conseil d’administration du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Côte-Nord, Denis Miousse, pour réclamer l’obtention d’un meilleur financement.

«Par sa présidence au CISSS de la Côte-Nord, il représente aussi les organismes communautaires. On trouvait important de procéder à l’enlèvement d’un porteur de messages, indique l’un des porte-paroles de cette activité de mobilisation, Jean-François Albert. On ne pouvait trouver un meilleur créneau de transmission auprès du CISSS. Lorsque nous allons le libérer, cet après-midi, un livre rouge sera également remis au président-directeur général du CISSS de la Côte-Nord (Marc Fortin) pour lui présenter un portrait du milieu communautaire.»

Une manifestation tenue en majeure partie à l’avant de la Maison des organismes communautaires de Sept-Îles (MOCSI) qui abrite plusieurs organismes communautaires sous un même toit. Un choix d’emplacement qui n’a rien d’anodin.

«On trouvait symbolique de faire cette activité ici. On est conscient que certains organismes ont refusé de se joindre à nous. On voulait seulement leur démontrer qu’on est là pour défendre leurs droits et aussi ceux de leurs usagers», affirme M. Albert.

Un partenaire du milieu communautaire
Représentant du milieu communautaire et président du conseil d’administration du CISSS de la Côte-Nord, Denis Miousse se montre très sensible et réceptif aux demandes formulées par les organismes communautaires.

«Les organismes communautaires revendiquent un meilleur financement. Le programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC) relève du CISSS de la Côte-Nord. Par leur action, ils veulent sensibiliser son conseil d’administration et le gouvernement, afin de recevoir un financement adéquat pour offrir des services à la population qu’ils desservent», soutient-il.

Manifestation devant MOCSI

Plusieurs représentants d’organismes communautaires se sont mobilisés au MOCSI pour revendiquer un meilleur financement. (Photo : Le Nord-Côtier)

En période de morosité économique, M. Miousse insiste sur le fait que les organismes communautaires sont confrontés à une hausse importante de la demande. «Par exemple, le comptoir alimentaire a procédé à la remise de 66 paniers en septembre dernier. Le nombre était de 96 le mois suivant, souligne-t-il. Ça représente une forte augmentation. Les organismes communautaires jouent un rôle essentiel. Il faut leur donner des moyens adéquats et ça passe par un meilleur financement leur permettant d’offrir une aide appropriée aux personnes qui ont recours à leurs services.»

Également directeur de Centraide Duplessis, Denis Miousse déplore le fait que certains organismes soient contraints de couper certains de leurs services en raison de ce sous-financement pour composer avec cette hausse de la demande. «Tous les services offerts dans le communautaire sont importants. Il n’y a pas de petit service, de petites situations. On ne peut pas juger l’importance d’une situation par rapport à une autre. On doit venir en aide à tous sans discrimination», lance-t-il.

Informations générales
Cette action de mobilisation est initiée par la Table régionale des organismes communautaires (TROC) Côte-Nord qui représente plus d’une centaine d’organismes actifs dans le réseau de la santé et des services sociaux. Par la fermeture de leurs services, les 2 et 3 novembre, les représentants réclament de la part du gouvernement un meilleur financement pour leur permettre de poursuivre leur mission respective.


 

À la suite de son enlèvement symbolique, le président du c.a. du CISSS de la Côte-Nord, Denis Miousse, a été contraint de préparer la soupe et de la servir aux représentants du milieu communautaire. (Photo : Le Nord-Côtier)

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