Côte-Nord me voici

Par Vincent Rioux-Berrouard 3:59 PM - 21 mai 2020
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Il y a maintenant presque trois mois, j’étais sur le F-A Gauthier en direction de Baie-Comeau. Alors que je regardais les vagues sur le fleuve Saint-Laurent en cette journée venteuse de février, je me demandais si j’avais fait le bon choix. Je m’interrogeais sur comment ma vie allait changer au cours des prochains mois. Non, je ne suis pas devin, je ne savais pas à quel point la COVID-19 allait changer nos vies. À ce moment-là, ma plus grande crainte concernait le fait de savoir si j’allais pouvoir m’adapter à ma nouvelle région, la Côte-Nord.

Pour être honnête, c’était la première fois que je mettais les pieds sur la Côte-Nord. Mais, il s’agissait d’une opportunité unique d’apprendre et de connaître une nouvelle région. Me voici donc à Sept-Îles, pour débuter ma carrière de journaliste après la fin de mes études. Moins de deux semaines après mon arrivée, me voilà plongée dans une crise sans précédent qui touche tous les aspects de notre vie.

Je me suis donc retrouvé dans une région que je connaissais peu, à essayer d’expliquer les impacts de la crise sur la région à des gens qui habitent celle-ci depuis des années ou même qui y résident depuis qu’ils sont nés. Juste en écrivant ces lignes, le tout me semble assez particulier.

Heureusement pour moi, les deux derniers mois ont été tellement occupés en raison de la quantité d’information à traiter, je n’ai pas eu vraiment le temps de faire une bonne réflexion sur la situation dans laquelle je me trouvais.

Comme je le disais plutôt, je sors de mes études universitaires. J’avais donc appris dans mes cours et le journalisme étudiant les techniques pour être un bon journalisme. Mais avec la COVID-19, il faut s’adapter. Je me souviens d’un de mes professeurs qui nous disait tout le temps que pour faire une bonne entrevue, il faut toujours être face à face avec la personne. Disons qu’au cours des dernières semaines, les entrevues par téléphone et par Skype ont pris plus de place.

Malgré cela, il reste que le métier de journaliste en est un où il faut recueillir vos histoires. Exposer vos points de vue, vos contraintes, vos difficultés ou vos bonnes nouvelles durant ce temps de crise.

Le moins que l’on puisse dire c’est que mon arrivé sur la Côte-Nord sera dure à oublier en raison des circonstances. Pour quelqu’un qui débute dans le métier, il s’agit peut-être de la meilleure façon d’apprendre, ou de la pire, seul le temps nous le dira.

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