Contexte économique difficile: Sept-Îles et Port-Cartier forment un comité d’action

Par Éditions Nordiques 18 janvier 2016
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Après l’annonce de l’annulation du projet de FerroQuébec, les chambres de commerce de Sept-Îles et Port-Cartier ont initié la formation d’un comité d’action conjoint entre les deux villes pour établir un plan d’action à court, moyen et long terme pour supporter les PME locales.

Selon les deux regroupements de gens d’affaires, «à court terme, la priorité des chambres est d’aider les entreprises locales à traverser la crise». Le président de la Chambre de commerce de Sept-Îles, Marc Brouillette, parle même d’un «plan d’urgence» qui a été présenté la semaine dernière par les maires Porlier et Doyle au ministre régional Pierre Arcand.

Les deux chambres de commerce, corporation de développement économique et élus des villes de Sept-Îles et Port-Cartier se sont rencontrées à deux reprises pour élaborer ce plan d’urgence. Il s’agit du retour d’un comité d’action conjoint. Une telle démarche avait été entreprise à l’époque de la phase II d’Aluminerie Alouette et du chantier du barrage SM-3, rappelle M. Brouillette.

«À court terme, la priorité des chambres est d’aider les entreprises locales à traverser la crise.»

Un fonds monétaire d’urgence fait partie des solutions envisagées par les acteurs du comité pour donner un coup de pouce aux PME à court terme. «La marge de manœuvre financière est moins présente dans nos entreprises. Il faut leur donner un peu d’air frais», a expliqué Marc Brouillette.

«Pour nous, c’est vraiment urgent. C’est du court terme qu’on a besoin», a mentionné la présidente de la Chambre de commerce de Port-Cartier, Danielle Beaupré. Selon elle, il est nécessaire d’agir rapidement «pour que nos entreprises puissent avoir de l’ouvrage le plus rapidement possible dès ce printemps» et ainsi «donner un peu d’espoir à nos gens».

«Le gouvernement doit supporter les PME en les aidant financièrement par des programmes adaptés à la réalité nord-côtière.»

Marc Brouillette affirme que le gouvernement devrait chercher une solution au problème de délais de paiements par les grands donneurs d’ordres, dont Hydro-Québec et le ministère des Transports. Il est aussi impératif, selon le milieu économique de devancer des contrats et les fractionner pour que les entreprises locales puissent soumissionner. «Le gouvernement doit supporter les PME en les aidant financièrement par des programmes adaptés à la réalité nord-côtière», affirment les chambres de commerce.

À moyen terme, un fonds de diversification économique «viendrait en appui aux initiatives locales mises à l’épreuve par la situation économique». Cependant, ce fonds ne «peut pas être prêt sur un claquement de doigts», d’où l’importance de trouver des solutions à court terme, explique M. Brouillette. À plus long terme, les intervenants du comité d’action «vont travailler avec ardeur pour soutenir l’entrepreneuriat et accentuer le développement de la culture entrepreneuriale».

«Les trois prochains mois seront cruciaux pour nos PME. Il faut que les gouvernements provincial et fédéral soient arrimés avec nos besoins. Un plan d’urgence sera soumis et l’efficacité de l’appareil gouvernemental sera sans aucun doute une condition importante du succès de ce plan», a déclaré le président de la Chambre de commerce de Sept-Îles.

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