Claudette Villeneuve revient mettre de l’ordre à la Corporation de protection de l’environnement

Par Jean-Christophe Beaulieu 21 Décembre 2018
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Claudette Villeneuve a participé à la création de la CPESI en 1979.

Claudette Villeneuve est la nouvelle présidente du conseil d’administration de la Corporation de protection de l’environnement de Sept-Îles (CPESI). Elle avait participé, en 1979, à la création de la corporation municipale. Elle revient y remettre de l’ordre 40 ans plus tard.

La CPESI est la seule corporation municipale en environnement au Québec. Elle a été fondée en 1979, à l’époque où Jean-Marc Dion était le maire de Sept-Îles. C’est alors Claudette Villeneuve, en tant que conseillère municipale, qui avait eu le mandat de s’occuper du «comité en environnement». C’est ce comité qui devint par la suite la Corporation de protection de l’environnement de Sept-Îles.

Mme Villeneuve en aura été la présidente pendant une dizaine d’années, puis directrice générale ensuite. C’est elle qui prend le mandat de «remettre sur pied» la CPESI en devenant la nouvelle présidente de l’organisme.

Décision stratégique

L’année dernière, le conseil municipal avait indiqué vouloir revoir le mandat et la façon de faire de la CPESI. La réforme des corporations municipales avait tout d’abord commencé du côté de son équivalent économique, DÉSI. La Ville avait ensuite décidé de réduire de moitié les fonds alloués à la CPESI, en attendant de revoir son fonctionnement. Le maire Porlier s’interrogeait d’ailleurs le fait que le budget de la corporation ait doublé depuis 2012, passant de 200 000 à 400 000$.

Lors d’une assemblée extraordinaire, le 13 décembre dernier, les membres de la corporation ont dû prendre une décision.

«La rencontre visait à donner l’état de la situation, autant organisationnelle que financière, aux membres. Avec ça, ils devaient prendre la décision de soit continuer à travailler en collaboration avec la Ville ou pas», explique Claudette Villeneuve. «De le faire voulait dire de continuer à obtenir l’aide financière de celle-ci. Dans le cas contraire, on devenait indépendant et on aurait dû chercher des contrats pour pouvoir se financer. La réponse a été très claire, on souhaite demeurer une corporation municipale et continuer avec la Ville», poursuit-elle.

Repartir de zéro

La nouvelle équipe devra commencer par monter un budget pour ensuite le présenter au conseil municipal en janvier. Les fonds sont actuellement «très bas» et il ne reste qu’une seule personne en poste, l’adjointe administrative Nathalie Lavoie.

Stéphanie Prévost, qui aura été directrice générale pendant dix ans, ne fait officiellement plus partie de la CPESI.

«Elle ne pourra pas reprendre son travail d’après ce qu’on nous a dit. Je vais donc assumer bénévolement la permanence. Le poste de direction générale reviendra peut-être lorsque la situation financière le permettra», affirme la nouvelle présidente du conseil d’administration.

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