Ciné7 : une ouverture sur le monde concluante

Par Éditions Nordiques 30 janvier 2018
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Ciné7

Une causerie a suivi la présentation du film documentaire Innu Nikamu : Chanter la résistance en clôture de Ciné 7.

La 28e édition du Festival du film de Sept-Îles a pris fin le 28 janvier par la présentation à la Salle Jean-Marc-Dion du film documentaire Innu Nikamu : Chanter la résistance. Plus de 360 personnes ont répondu à l’invitation. En tout, ce sont 6 165 entrées qui ont été enregistrées au Ciné-Centre de Sept-Îles, pendant les neuf jours du festival. Il s’agit d’une hausse de l’achalandage par rapport à l’édition précédente.

À sa première année à la coordination du festival, Andréanne Roy accueille cette hausse de l’assistance avec beaucoup d’enthousiasme. «C’est une belle marque d’encouragement. Ça prouve qu’on a fait du bon travail. J’étais heureuse de pouvoir déléguer des tâches. Autour de moi, j’avais des gens fiables sur lesquels je pouvais réellement m’appuyer», affirme celle qui entend bien récidiver, si l’opportunité se présente à nouveau à elle.

En plus des cinéphiles qui se sont déplacés au Ciné-Centre de Sept-Îles pour les 180 séances de projection, il est important de souligner le volet OFF festival, qui a réussi à rejoindre plus de 530 amateurs de cinéma. Il comportait la présentation d’un match d’improvisation au Petit théâtre du Centre sociorécréatif auquel près de 150 personnes ont assisté et en la projection de courts-métrages autochtones au Musée Shaputuan qui a rassemblé environ 120 personnes.

Un moment émouvant

Réalisateur du film documentaire Innu Nikamu : Chanter la résistance, qui a été projeté en clôture de Ciné 7, Kevin Bacon Hervieux était flatté de l’invitation qui lui avait été lancée par le festival.

«Je suis très honoré d’être ici pour présenter mon film, a-t-il réitéré à de maintes reprises. Je remercie la population de Mani-Utenam pour son soutien. Je l’ai fait avant tout pour eux. Je le considère porteur d’espoir.»

Visiblement reconnaissant de la confiance manifestée par le directeur de la programmation du Festival Innu Nikamu, Kim Fontaine, et de son directeur général Réginald Vollant, le réalisateur espère que ce film pourra inciter davantage de gens à participer à ce grand rassemblement autour de la musique autochtone. «Un événement comme aujourd’hui est une opportunité pour les Autochtones et les non-autochtones de se rassembler à un même endroit. Le festival s’inscrit dans le même état d’esprit», a-t-il lancé.

Une expérience formatrice

Comme chaque année, les membres du jury ont eu à voir tous les films en compétition officielle. «Ils en ressortent satisfaits d’avoir réussi à tous les voir, mais ils ont surtout un regard nouveau sur la manière dont on analyse un film et on le reçoit», indique la responsable du jury, Corinne Brousseau.

Tous semblent avoir apprécié l’expérience. «Plusieurs d’entre eux veulent réitérer l’expérience. Même s’ils n’ont pas aimé certains films, ils ont réussi à les apprécier pour d’autres raisons, renchérit-elle. Les délibérations se sont très bien déroulées. Ils ont choisi Une famille syrienne comme étant le meilleur film du festival. Ils l’ont qualifié de lourd et de bouleversant, mais nécessaire. Le jeu des acteurs leur a aussi beaucoup plu.»

Un incontournable

Plus de 510 jeunes de Sept-Îles, Uashat mak Mani-Utenam et Port-Cartier ont été rejoints en milieu scolaire, au primaire et au secondaire, et ont eu la chance de s’initier aux métiers du cinéma, grâce au programme l’œil Cinéma de l’Association des cinémas parallèles du Québec. Ils ont pu bénéficier des précieux conseils des animateurs de ces ateliers, soit René Robitaille et Nicola Bélanger.

Le comité organisateur de Ciné7 en profite pour remercier chaleureusement tous les gens qui ont participé à l’une ou l’autre des activités et films présentés pendant le festival. Il rappelle aussi qu’un tel rassemblement autour du septième art ne serait pas possible sans l’appui de partenaires et de commanditaires. Parmi eux, on retrouve la SODEC, la Fabrique culturelle de Télé-Québec et NousTV.

Récompenses

Film coup de cœur du public (Prix NousTV) : Folles de joie

Meilleur film (Prix Denis Gagnon) : Une famille syrienne

Meilleure réalisation : Mise à mort du cerf sacré

Meilleur scénario : Folles de joie

Meilleure interprétation féminine : Marine Johnson (La petite fille qui aimait trop les allumettes)

Meilleure interprétation masculine : Stefan Denolyubov (Glory)

Meilleur film québécois : La petite fille qui aimait trop les allumettes

Meilleur documentaire : Un journaliste au front

Meilleure direction photo : Les affamés

Meilleure trame sonore : Mise à mort du cerf sacré

Prix spécial du jury : Lucky

Mention spéciale du jury pour la technique : La passion Van Gogh

 

 

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