Cégep de Sept-Îles: Attirer les esprits créatifs

Par Fanny Lévesque 4 février 2016
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À l’heure où la région subit les contrecoups du ralentissement du monde minier, le Cégep de Sept-Îles redessine son message et élève d’un cran la qualité de ses programmes de formation destinés à l’industrie. Le collège espère attirer chez eux les esprits créatifs, qui bouillonnent d’idées pour faire une différence dans leur domaine.

«Entre identité et créativité», voilà comment le Cégep décrit son lieu d’enseignement pour recruter de nouveaux étudiants, à l’aube de la période d’inscription pour l’automne. «Il faut se repenser, il faut choisir les domaines où nous allons nous distinguer», explique le directeur général, Donald Bherer, qui en est à sa onzième année à la tête de l’établissement.

Pour séduire les créatifs, le collège mise notamment sur l’application du concept d’Usine 4.0, aussi appelée l’usine intelligente, à travers ses réputées techniques de maintenance industrielle, électronique industrielle et informatique. «Nous sommes vraiment dans la fine pointe et ce n’est pas gênant de dire qu’au Québec, au niveau collégial, c’est au Cégep de Sept-Îles que l’expertise est la plus poussée dans ce domaine», se targue M. Bherer.

Le collège compte déjà sur pas moins d’un million de dollars de projets de recherche en branle avec différents partenaires «prestigieux» pour le déploiement de ce volet très technique, dans la mire d’ailleurs du gouvernement québécois. «On ne veut pas seulement que ce soit une affaire de recherche, mais aussi de programmes de formation», soutient-il.

Participer à la recherche

Par exemple, le Cégep de Sept-Îles souhaite ses étudiants en programme appliquent ou exposent leurs connaissances à travers les projets de recherche du collège. «Nous voulons réaliser un effort marqué pour que nos étudiants participent aux travaux de recherche, et ça, c’est un concept assez original pour un cégep», affirme M. Bherer.

L’Institut technologique de maintenance industrielle, la Chaire industrielle de recherche en exploitation et maintenance ferroviaire, le Groupe de recherche sur l’écriture nord-côtière et l’Institut nordique de recherche en environnement et santé au travail sont toutes des unités de recherche du collège dans lesquelles les étudiants pourraient s’impliquer.

«On veut attirer le geek à Sept-Îles, indique le directeur général. Le faire participer à la production de nouvelles connaissances». Pour satisfaire le besoin créatifs de ses étudiants, le Cégep planche aussi sur le développement et l’expérimentation de nouvelles méthodes d’enseignement, comme les classes inversées ou les outils de simulation.

Stimuler la création

Les objectifs créatifs du Cégep feront aussi écho dans la vie étudiante du collège, alors que l’établissement misera sur la culture littéraire et scientifique. «On parle par exemple de nuits blanches thématiques, on souhaite sortir du cadre, exprime Donald Bherer. Susciter la créativité par des ateliers intensifs où l’on fournira à l’étudiant le support et l’équipement».

Le Cégep n’hésitera pas non plus à rendre possible du jumelage entre étudiants et le milieu des affaires ou communautaire pour renforcer et dynamiser les programmes plus traditionnels du collège. «Nous n’oublions pas notre identité, nous sommes un lieu de formation», indique-t-il. Le pôle santé, avec notamment le projet, toujours sur la planche à dessin, de création d’un dispensaire urbain, sera aussi appelé à grandir à court terme.

 

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